La vie au temps du Coronavirus,  nouvelle année,  réflexion

2022 comme dans une boucle spatio temporelle

Les deux dernières années ont occasionné leur lot de défis pour chacun de nous, ce n’est rien de le dire! Alors cette année, avec ce passage à 2022, j’ai un malaise avec le fait de souhaiter la bonne année.

Parce qu’avec cette remontée de la pandémie qu’on expérimente tous en ce moment, j’ai en ce qui me concerne l’impression qu’on est tous comme pris dans une boucle temporelle. Ici au Québec, c’est depuis avant-hier le retour du couvre-feu et d’un quasi-confinement… Bref, le parfait mélange pour la déprime.

J’essaie de me concentrer sur le positif. De me souvenir que chez-nous, nous avons cette chance de n’avoir pas perdu nos emplois, de «s’avoir» les uns des autres. De ne manquer de rien. Rien de matériel du moins. Parce que, pour ma part en tout cas, carencée de liens signifiants, sociaux, amicaux et émotifs, je le suis à un point tel que je ne parviens même pas à trouver les mots pour l’exprimer.

N’empêche! La pandémie m’a fait découvrir que j’avais un bon mari et qu’on était ensemble pas mal plus solides que je le pensais.

Je parle rarement de lui ici autrement que comme «L’homme de la maison» mais que je vous le confie aujourd’hui: voilà vingt ans que nous sommes ensemble. On s’est connus en 2001 dans le milieu de travail où j’étais alors, tout juste avant l’écrasement des célèbres tours du World Trade Center. Au cours des vingt dernières années, on a connu de merveilleux moments comme des crises. Certaines dans les eaux de celles que traversent tous les couples. D’autres qu’on n’aurait jamais imaginé avoir à vivre, comme la perte d’un enfant par exemple. Vingt ans plus tard, une pandémie mondiale, rien de moins, me fait réaliser qu’on est pas mal plus solides que je l’aurais cru. Parce que clairement, passer deux ans en télétravail dans un petit condo montréalais avec un adolescent qui au surplus s’est retrouvé lui aussi par moments à devoir faire l’école à distance sur un coin de table, ça vous teste une dynamique familiale assez rudement merci!

Mais je n’oublie pas que beaucoup ont perdu leur emploi, qu’à la pandémie s’ajoute le stress de faire vivre sa famille et ou de juste payer les factures, que des femmes sont isolées avec un mari violent, avec le risque de se faire tuer. Je n’oublie pas que des personnes âgées sont seules et que tous, on a nos fragilités qui rendent cette pandémie difficile, d’une façon ou d’une autre.

Alors ce que j’ai envie de nous souhaiter à tous en 2022, c’est de la douceur, de la bienveillance et surtout, d’avoir au moins une personne qui soit là pour nous. Car on a surtout besoin de ça en 2022 je pense – plus que le faux espoir que la nouvelle année sera fabuleuse – savoir qu’il y a quelqu’un qui est là pour nous. Et qu’on n’a pas besoin de faire semblant que ça va bien et que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, licornes à l’appui.

Aussi et enfin, parce que je suis consciente que j’ai pas mal délaissé ce lieu depuis deux ans, un peu pas mal parce que l’atmosphère ambiant m’a semblé particulièrement difficile, en plus de me donner plus d’une fois le sentiment que j’étais lourde et mes mots inutiles, je vous remercie vous qui êtes toujours là à me lire.

Car même si je sais que je suis loin de produire de la grande littérature, le fait de ces quelques mots que j’arrive à «pondre», ça me donne le sentiment de ne m’être pas encore irrémédiablement éteinte.

Parce qu’à n’en pas douter, les vents contraires depuis quelques temps, ils ont pas mal plus à voir avec des bourrasques qu’avec de légers vents du sud.

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