Aperçu du paradis
Aujourd’hui, j’ai envie d’être légère, un peu comme une bulle de champagne qui monte, aérienne, puis disparaît…
Pas de pensées philosophiques donc !
Ainsi, m’est venue à l’esprit la révélation la plus superficielle qui se puisse: soit que le bonheur coûte douze dollars ! (si je vous disais qu’en écrivant cela, j’écoute la bande sonore d’Amélie Poulain, seriez-vous surpris 😉
Mais revenons à nos moutons ! J’ai en effet été frappée de cette révélation que le bonheur coûte douze dollars au moment ou j’ai trouvé dans un magasin à rayons tout ce qu’il y a de plus banal, le plus charmant système de rangement qui soit ! Des boîtes en tissus rigide qu’on peut aménager dans un tiroir de façon à avoir sous les yeux, au moment d’ouvrir le-dit tiroir, une vision furtive de la perfection: des vêtements bien rangés, presque à l’équerre !
Le bonheur, je ne vous dis pas !
De quoi rendre jalouse Martha Stewart !
Non mais blague à part, j’ai du coup réalisé que nous, humains, avions bien besoin dans notre vie de sentir qu’il existe une petite case pour chaque chose ! Que tout ce qui sort du cadre, en fin de compte, nous fait nous sentir affreusement impuissant ! Ne vous êtes vous jamais retrouvés en effet devant des choses (objets ou pensées) dont vous ne saviez que faire ? Par leur nouveauté, par leur caractère hétéroclite, ou tout simplement, parce qu’elles vous ont semblé ne pas vous appartenir finalement ?
C’est un peu le sentiment qui m’habite, je l’avoue, lorsque je regarde mon histoire personnelle et familiale et que je me dis alors « Mais est-ce bien à moi tout cela ? » Un peu comme une religieuse qui ouvrirait l’un de ses tiroirs et y découvrirait un attirail sado-masochiste ! (Je sais, très visuel comme comparaison !)
Alors si dans votre vie, comme dans la mienne, le jupon dépasse plus souvent qu’autrement, ne sous-estimez pas le pouvoir d’un tiroir bien rangé ! C’est peut-être le seul endroit ou vous aurez le sentiment de contrôler quelque chose !
Bon matin 😉
Un commentaire
funnysnow
Le tiroir bien rangé c'est bien, c'est rassurant. Mais on a aussi besoin d'un peu de chaos. Des enfants crottés mais heureux qui s'amusent dans la ruelle; du vieux chat de gouttière transportant sa ménagerie de puces; de la voisine d'à côté qui pique une colère à son mari; d'un bordel de livre sur la table à café; de la vaisselle sale qu'on a pas fait car le souper était trop délicieux pour gâcher ce moment dans l'eau de vaisselle; de la bouteille (ou deux !) de rouge vide, abandonnée devant le foyer. Lorsqu'on accepte de perdre le contrôle de nos vies, on gagne de l'espace pour aimer.