Des bouts de textes ici et là
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Peurs
Je n’ai jamais eu peur de la mort. Mais de tout le reste. Tout ce qui se trouve avant ce final et irrémédiable point tournant que constituera mon dernier souffle. Le noir la nuit; De l’inconnu dans l’ombre et des monstres sous mon lit; Du demain à peine esquissé tout autant que de l’hier, irrévoquable;
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Autres temps, autres moeurs…Lucienne et le prix de la liberté
Fouiner dans les vieux journaux du Montréal des années trente, ça me donne toujours ce sentiment qu’au coin d’une rue – ou au détour d’une page – je pourrais croiser Lucienne… Cette arrière-grand-mère un brin insoumise qui en 1928 a décidé de prendre ses cliques et ses claques, abandonnant par conséquent mari et enfants pour venir vivre dans le Red Light… Récemment, alors que je visionnais une série télé australienne qui se passe dans le Sydney Australien des années 20, je me suis sentie transportée, comme dans un effet de miroirs. D’un coup, c’était Lucienne que j’avais l’impression d’entendre dans les mots de cette femme qui découvre que sa sœur danse dans…
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Maudits mots dits
Les maudits mots dits É-crits avant d’être cri-és puis réécrits. Ah ces maudits mots Ceux dits ou non-dits qui tels des maux se font tortionnaires de mon esprit.
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Déséquilibre et valse-hésitation
Depuis quelques temps, j’ai mal au dos… Une douleur digne de me rappeler à quel point il n’y a pas que mon bassin qui soit débalancé par moments… Mon corps tout entier semblant déchiré entre un côté gauche visiblement déficient qui refuse de faire face à ses responsabilités. Et un côté droit qui par la force des choses, prend tous les coups pour eux deux! Et moi, au milieu, témoin de leurs disputes incessantes.
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Écrire
Écrire… Pour ne pas penser au néant Ce grand trou large et béant Ou encore Dans cet ultime espoir de me faire mémoire Écrire… Parce que c’est par l’encre sur le papier que je peux espérer trouver
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Non-dits
«Seuls les petits humains se présentent sans faiblesse. Les grands, eux, dévoilent courageusement leur vulnérabilité parce qu’ils savent se relever.» (-Sarah Dulude, auteure) C’est février, le mois de l’amour et des sentiments parfois un peu troubles n’est-ce pas ? Voici donc ce que cette constatation m’a inspiré. Ni plus ni moins que des mots qu’on gribouille sur une serviette de table dans un coin retiré d’un resto anonyme… **** En flânant sur internet, je suis tombée ce matin sur ces mots qui sans que je ne parvienne à me l’expliquer, ont semblé trouver une résonance particulière dans mon esprit.
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Gribouillis sur coin de table
Assise en apesanteur Sur un mince fil entre deux rives Le cœur déserteur L’esprit à la dérive. Les pieds dans le vide La tête ailleurs Fugace astéroïde Que ce cœur baladeur! Fragile équilibre Un instant maintenu Que l’on tente de retenir Avant qu’il ne soit rompu.
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Filigrane pour L’Homme nu
FILIGRANE Un filigrane (du latin filum, fil, et granum, grain) est un dessin qui apparaît sur certains papiers quand on les regarde par transparence *** Je suis toi À travers la petite fille que j’ai été, Celle qui aurait eu tellement eu besoin qu’on la prenne dans ses bras, lui chuchotant à l’oreille que tout irait bien. À travers ses yeux à elle,
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Les ombres la nuit
5h30 un dimanche matin.. Ce moment ou sur ma ville, tous dorment encore. Et moi, seule parmi les ombres, les miennes, ces fantômes d’idées que j’entrevois sans parvenir encore à en saisir parfaitement les contours… Un peu comme des âmes perdues cherchant leur chemin. Légèrement hagardes et toujours endormies. En lisant mon journal, un peu plus tôt, mon esprit s’est mis à vagabonder. Une toute petite phrase, perdue au cœur d’un article sans rapport, amenant avec elle l’émergence de l’ombre d’une idée. Une brève apparition qui, j’en ai la conviction, occupera les prochaines heures mon « temps de cerveau disponible »…
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Des bouts de papier et des mots égarés
J’ai longtemps peint comme j’écris aujourd’hui. Pour déverser le trop plein Ou encore, comme un cri. En silence et sans faire de bruit. Mon secret c’est que j’écris pour ne pas penser au néant Comme les enfants qui dans le noir Ferment les yeux et se racontent des histoires (-Marie, Les mots égarés)