Et si on dansait ?
Je ne vous ai jamais raconté je pense mes premiers cours de danse ? Non bien sur ! Car comme vous le verrez, l’expérience fut assez loin en fait du genre d’expérience qu’on se plait à raconter sur tous les toits… Le genre d’expérience que je serais plutôt tentée de classer dans la catégorie «traumatisme»…
Je devais avoir environ dix-sept ans à l’époque. Je venais tout juste d’arriver à Montréal pour étudier au Collège et puis, j’avais eu la « charmante » idée, dans le cadre de mon cours d’éducation physique, de prendre des cours de danse. Qu’y a-t-il de plus agréable en effet que de joindre l’utile à l’agréable, faisant d’une pierre deux coups, et profitant d’un cours obligatoire pour apprendre à danser ? Je suis certaine que vous vous le demandez vous aussi ! Le genre de cours qu’on peut facilement s’imaginer réussir sans trop d’efforts…
Bien évidemment, en regardant le choix de cours, j’ai immédiatement eu en tête cette image de celles qui dansent comme elles respirent… Avec élégance et sans faux pas. Mais ce que j’ignorais encore, c’est que ces choses là, c’est un peu comme les grands projets de rénovations dans une maison: C’est toujours plus beau sur papier ! C’est du moins la grande leçon que j’ai apprise ce jour là…
Bien plus que n’importe quel pas de danse!
Et je n’ai eu besoin que d’un seul cours pour me rendre compte que j’avais autant de talent pour danser que de chance d’entrer dans les Grands ballets canadiens ! Et Dieu que j’aimerais pouvoir vous dire que j’exagère…Mais je n’essaierai même pas ! Pour vous donner une idée, en lisant cette chronique à mon mari pour avoir son opinion, il s’est immédiatement exclamé avec un scepticisme à peine contenu « hein ! Tu as pris des cours de danse ??? » …
Mais non ! Positionnée au dernier rang de la salle de classe, j’avais pour seul avantage de pouvoir constater à loisirs combien j’avais l’air d’un « tonneau » en comparaison de ces filles qui visiblement, dansaient depuis – justement ! – leur première respiration !
Je repensais à ce moment d’anthologie récemment et cela m’a inspiré une comparaison avec la vie. J’ai soudainement réalisé à quel point…il était finalement bien plus agréable de danser… au son de sa propre musique. En cessant de vouloir se conformer à ce qui nous semble le nec plus ultra…chez les autres bien entendu ! Et en écoutant cette petite musique intérieure que personne d’autre que nous ne peut entendre et que malgré tout, nous écoutons tellement peu et mal…
À cette musique là, y a-t-il quelqu’un qui puisse nous surpasser ? J’en doute !
N’est-ce pas là ce qu’on devrait tous se souhaiter ?