Amour,  Couple,  réflexion

La chasse à l’amour au temps des licornes

Crédit: Pixabay

Comme mon boulot consiste principalement à regarder de la télé presque quarante heure par semaine, on pourrait croire qu’une fois chez-moi, j’évite de me retrouver devant un écran. Mais, je suis forcée de confesser que, si c’est vrai la plupart du temps, un peu comme un péché mignon inavouable, je ne peux résister aux émissions dans lesquelles on parle d’amour.  Du genre «90 jours pour se marier». Ou encore, «Mariage à l’aveugle»  (Married at first sight)…

Parce que, un peu comme une bonne poutine bien grasse, on sait que c’est très très mauvais pour la santé! Mais on préfère éviter d’y penser pendant qu’on l’englouti!

Bref, ce weekend justement, je suis tombée sur ce genre d’émission dont la thématique, en apparence légère, a néanmoins suscité en moi quelques réflexions…

Le sujet en question? Cette vie de couple un peu pas mal idéalisée  par beaucoup d’entre nous. Et pour laquelle certains sont néanmoins prêts à beaucoup pour partir à sa conquête !

On y parlait de ces personnes qui, comme il en a été de tous temps j’imagine, sont prêtes à beaucoup pour trouver l’amour. La chose, un peu comme un signe des temps, se conjuguant de nos jours parfois en mode techno avec des applications telles Tinder. Parfois encore, en mode «échange socio-culturel», avec des mariages entre individus dont les cultures pourraient nous paraître de prime abord comme étant inconciliables…

Dans le premier cas, l’émission nous permettait ainsi de faire la rencontre d’une jeune femme de vingts-cinq ans qui, bien que fort jolie et sans raison apparente pour qu’il en soi autrement, admettait n’avoir jamais eu de vraie relation sérieuse de longue durée. Et cela, malgré les nombreuses rencontres qu’elle avait néanmoins eu l’occasion de faire jusque là. Inscrite sur l’application Tinder, ce que je serais personnellement tentée de comparer à un «MacDonald de la rencontre», la jeune femme en question avait en effet eu tellement d’occasions que certaines de ses amies, «en couple» celles-là, s’étaient mises à voir en elle un peu comme une menace pour la survie du leur. Allant en effet jusqu’à craindre sa présence dans l’entourage de leur douce moitié… D’où cette initiative concertée de, toutes ensembles «partir littéralement à la guerre» pour trouver un homme pour leur «irréductible-esseulée-de-l’amour» d’amie. Durent-elles pour y parvenir en faire un documentaire !

Dans le deuxième cas, on nous présentait une montréalaise qui elle, racontait être tombée en amour, lors d’un voyage dans le Sud, avec celui avec qui, mariée, elle vivait depuis une relation maritale à distance. Cela, en attendant que, tous les papiers en règle, ils puissent tous deux, un peu comme Roméo et Juliette, être enfin réunis dans la même zone géographique. Cela surtout, malgré le temps et les coûts astronomiques engloutis dans la paperasse gouvernementale (parce que l’amour il arrive que oui, ça ait un prix!) ! Mais également, malgré les nombreuses mises en garde de son entourage voulant la prévenir des dangers potentiels d’être utilisée par un étranger ayant plus à cœur de mettre le pied au pays… que trouver chaussure pour celui-ci.

En écoutant cette émission, je me suis d’abord dit que, décidément, l’amour prenait parfois de bien curieux détours pour se manifester. Mais surtout,  je n’ai pu m’empêcher de me dire que, même si depuis que le monde est monde sans doute que l’humain aspire à trouver sa plus parfaite moitié, celle qui, un peu comme une pièce de puzzle serait son plus parfait complément, une grande partie d’entre nous à peut-être encore et toujours le tort de littéralement idéaliser la vie de couple. Trop de personnes à mon avis donnant de nos jours cette impression d’entrevoir ce moment ou ils trouveront leur parfaite moitié comme l’équivalent de quelque Saint-Graäl idéalisé. Un moment de pure grâce, un peu comme une frontière traversée de l’autre côté de laquelle tout deviendrait soudainement parfait. ..

Cela bien sur, dans un monde littéralement jalonné de licornes…

À preuve peut-être, ce mariage sur deux qui, selon les chiffres officiels, se terminerait en divorce…. La confrontation avec la réalité constituant peut-être un choc trop grand sur lequel le fantasme fini trop souvent par se casser la margoulette….

Mais bon ! Je dis ça, je dis rien ! Qu’est-ce que j’en sais au fond moi, hein ?

Mais, demeure que même si, logiquement, je devrais me tenir bien loin d’un écran de télé une fois rentrée chez-moi, je l’avoue, je ne résiste pas. Et devant une émission qui nous présente des couples qui fantasment littéralement sur ce moment béni où, un peu comme un ensemble de salière-poivrière parfaitement appareillés, ils se retrouveront réunis sur le même support jusqu’à la fin des temps, je suis toujours un peu fascinée.

Que dis-je ?

Mystifiée littéralement devant cette évidence que depuis la nuit des temps, l’humain ne semble avoir qu’un fantasme parmi tous! Celui de trouver cet hypothétique 1+1 qui contre toutes logiques mathématiques, continuerait de ne faire qu’un…

Parce que, le désir de fusion, convenons-en, il n’y a peut-être que dans le domaine nucléaire que ça puisse fonctionner. Et encore ! Car même là, il semble que les choses soient destinées, plutôt tôt que tard, à l’explosion….

Ce qui en ce qui me concerne, est bien loin de ma rassurer pour l’avenir du monde!

Un commentaire

  • Roseline joseph

    L’amour est comme une rivière. Elle doit couler, briller au soleil, prendre la couleur du temps, s’agiter autour d’un obstacle. C’est ce qui la rend belle.
    Si l’obstacle devient trop Grand….ce n’est plus une riviére, c’est un lac. S’il y a une grande sécheresse, ce n’est plus une rivière, c’est un étang ou un désert .
    Où trouver l’amour….où donc commence la rivière?

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