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La fille de Staline

Il est parfois des héritages dont il peut sembler difficile de se défaire….  Comme celui de  Svetlana Alliluyeva. Je sais, probablement que le nom ne vous dit pas grand-chose. N’empêche, sa vie a été bien loin de la banalité !

Si je vous en parle aujourd’hui c’est qu’elle est décédée la semaine dernière dans le Wisconsin aux États-Unis ou elle vivait depuis qu’elle avait fui la Russie en 1967. Fille chérie de nul autre que… Joseph Staline, sa défection en 1967 pour les États-Unis avait alors causé toute une commotion !

Car il faut bien l’admettre, sa vie a tout d’un roman ! D’abord, sa mère, deuxième femme de Staline, qui se suicide alors que Svetlana n’a que 6 ans. Elle n’apprendra la vérité (on lui avait dit que sa mère était morte d’une crise d’appendicite !) que dix ans plus tard, à l’adolescence. Et puis, alors que sa vie  débute dans un monde protégé (elle était la fille chérie de son père !), elle fuira la Russie, départ qui la mènera à une vie d’exil.

Elle dira plus tard de son père qu’il brisa sa vie deux fois. Une première en envoyant son premier amour (un poète juif) dans un camp de travail. Puis une seconde fois en refusant de la laisser étudier l’art. Elle dira au final qu’elle aura toujours été la «prisonnière politique» du nom de son père… Cela sans parler du fait qu’elle perdit également l’un de ses frères, son père ayant refusé de l’échanger contre un général allemand; il fut fusillé.

On en parlait un peu partout dans les médias ces jours derniers. Ici dans le Journal Le Monde. Puis ici. Puis encore ici, dans Le Figaro.

Et là, une entrevue qu’elle donna en 2009.

Et lorsque je vous dis que j’achète trop de livres… La biographie de Svetlana, écrite par l’auteure Martha Schad, trône fièrement sur ma table….depuis des mois ! La belle occasion de m’y mettre enfin vous ne pensez pas?

2 commentaires

  • Anonymous

    Il y a de ces personnes qui ont un chemin de vie sortant de l'ordinaire.

    Celui de la fille de J.Staline – et dire que les Russes l'appelaient « Petit Père » – fut douloureux. C'est incompréhensible qu'un père laisse fusiller son fils et brise ainsi sa fille. Ne devons-nous pas aimer nos enfants, inconditionnellement ?

    Je vais me procurer le livre de Martha Schad. Merci d'avoir mentionné ce livre.

    Marjo

  • MARIE

    J'avoue que comme toi, je trouve difficile de comprendre. Mais en même temps, c'est difficile aussi de juger une situation et une idéologie qui en eux-même, peuvent tout justifier. Contre toute logique ! Pourquoi dans certains pays les femmes ne sont rien ? Mystère. Pourquoi certains dictateurs s'arrogent-ils le droit de vie et de mort sur tout un chacun ? À cause du puissant vertige qu'offre le pouvoir ? Peut-être un peu. Peut-être en partie. Mais je trouve fascinant et j'admire le destin de ces personnes qui comme Svetlana, espèrent pouvoir vivre autrement.

    Marie

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