La fuck-it therapy: Au diable tout ce qui dépasse et déborde
Ce genre d’amie, on en a toutes une, non ? Sinon, je vous le dis, il faut absolument mettre ça illico sur votre liste de souhaits pour Noël.
Vous savez ? Ce genre de personne que l’on appelle quand on a besoin de ventiler et de se sentir plus légère.
Pour ma part, je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça mais j’en ai deux. D’abord Karla dont je vous ai souvent parlé ici. Et puis Lou, que j’aurais envie de vous dépeindre comme une joyeuse jeune retraitée à l’énergie d’une bombe sur le point d’exploser. Comme autrefois elle occupait ce poste qui est aujourd’hui le miens, c’est vers elle que je me tourne quand j’ai besoin d’évacuer tout ce qui a besoin de l’être. En bref, c’est un peu une mentore.
Son mantra ? Fuck off! Au diable tout !
Inutile de vous dire que c’est la meilleure personne à qui parler quand on a besoin de dédramatiser.
Bref! C’est à elles deux que j’ai pensé quand je suis tombée sur cet article qui fait l’éloge de la «fuck it Therapy». Qu’on pourrait traduire par «Rien à foutre!» en français.
Le principe selon l’inventeur et promoteur de cette approche? Inquiétez-vous moins et vivez plus!
Et le meilleur? Selon John Parkin, cet homme à l’origine d’ateliers et de stages consacrés à cette «Fuck It Therapy» au Royaume-Unis, le fait de se retrouver en groupe et de crier «Fuck It!», ça produirait le même effet antistress qu’une longue séance de méditation ou de relaxation. Rien de moins que l’équivalent d’un massage pour l’esprit.
Ça me ramène moi-même à ma vingtaine. Cette époque ou mon mantra, cette phrase fétiche que j’aimais bien me répéter au besoin, c’était un peu l’équivalent du retentissant «Fuck Off» de Lou…
«Mon nom c’est Joe Meilleur, si ça ne fait pas ici, ça fera ailleurs!»
Essayez le ! Dites-là cette phrase ! Je vous mets au défi de ne pas vous sentir soudainement plus léger(e) qu’une bulle de champagne. Magie garantie! Même les lutins seront jaloux!
J’en parle parce que ces dernières semaines, en regardant toutes ces taches qui, comme c’est le cas chaque année à l’approche des fêtes, luttent pour se faire une place dans mon agenda, je me suis sentie quelques fois à un cheveu d’hyper-ventiler.
Dans le détail, aux habituels ménage, lavage, repassage, s’ajoutent les rencontres de parents pour le premier bulletin, les repas des fêtes à planifier (parce que les agendas de tous s’alignent rarement sous l’effet de la magie), les cadeaux à acheter,…et les ateliers d’écriture auxquels on a eu la bonne idée de s’inscrire !
Parce que, je ne sais pas pour vous, mais je suis comme ça n’est-ce pas ? Toujours à programmer mille affaires, en faisant du déni sur leur faisabilité. Jusqu’à ce que la réalité de la surcharge me saute au visage comme une bombe soudainement dégobillée.
Mais cela, c’était jusqu’à ce que je tente récemment la chose la plus révolutionnaire qui soit. Et j’ai nommé le largage élevé au rang de grand art.
Ainsi, la séance dans la cuisine pour produire mes habituels biscuits de noël? On saute une année.
L’atelier d’écriture qui me bouffe la moitié de mes samedis, exposant cinq? On pousse vers l’avant et on remet ça à l’ hiver.
La planification hebdomadaire des repas ? Mon Dieu, une pause s.v.p! Nous trouverons bien le moyen de piger dans le congélo pour quelques semaines. À la limite, l’occasion idéale de nettoyer celui-ci, une fois qu’il sera vide. Et je me dis que la tragique vérité, c’est que probablement personne ne verra la différence…
Comme quoi!
Mais du coup, je réalise que nous sommes nombreuses comme ça à se mettre sur les épaules la pression d’une tonne de briques.
Alors aujourd’hui, je rend grâce à John Parkin (mais aussi à Lou!). Eux ont compris le secret du bonheur!
«Fuck Off!» tout ce qui dépasse !
On largue les amarres!
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