C'est n'importe quoi,  La vie au temps du Coronavirus

La vie au temps du Coronavirus…De la nécessité de revoir ses attentes en matière de vacances

Rendue là, on va se le dire!

On ne compte plus les jours.

Parce qu’après avoir été confinés pendant des semaines, alors que la vie semble reprendre un semblant de normalité au moment où on se déconfine lentement mais sûrement, il pourrait être tentant d’imaginer que tout cela, c’est du passé.

La vérité, j’en ai bien peur, c’est que rien ne sera plus comme avant. Du moins pour un bon moment encore, comme je l’ai réalisé en tentant d’imaginer les prochaines vacances.

Parce que je ne suis sans doute pas la seule dans cette situation n’est-ce pas ? À ne pas savoir sur quel pied danser. Sortir de la ville ou pas ? Réserver une auberge sous mon vrai nom et risquer d’être stigmatisée en tant que montréalaise, résidente d’une ville ou le virus semble avoir frappé plus fort qu’ailleurs? Du moins aux yeux des résidents des régions. Ou bien m’inventer une nouvelle identité? Cela pour pouvoir circuler en dehors de la grande ville sans risquer d’avoir la police à mes trousses. Venue vérifier que je me suis bien confinée. Comme il se doit en arrivant dans une nouvelle région…

Vraiment ! La planification des vacances, ça semble devenu, dans ce monde post-pandémie, une véritable question de Polichinelle. Tellement stressante en fait que j’en fini moi-même par me demander «quand est-ce qu’elles commencent mes vacances? Qu’on en finisse!»

Bien sûr, j’exagère, vous l’aurez compris!

Mais, à quelques heures de «partir» en vacances, je me questionne vraiment à savoir de quoi il aura l’air ce repos. Parce que «partir» est ici un verbe qui résonne drôlement étant donné que je viens de passer trois mois chez moi à ne franchir nulles autres frontières que celles des pièces de mon condo. Et qu’ici, vacances semblent destinées à rimer avec Balconville…

Bref!

Une idée tellement peu inspirante semble-t-il que certains se sont mis à fantasmer sur le projet d’aller faire du camping…. Non mais y avez-vous pensé? Une éventualité qui à mes yeux semble définitivement mille fois plus effrayante que l’idée d’attraper ce satané coronavirus! Vraiment, c’est un peu comme le sac banane, revenu lui aussi, d’une façon qui dépasse ma capacité de compréhension, sur la sellette ces derniers mois.

J’ai déjà donné.

Mais bon, ça c’est moi!

Parce que, j’ai beau être originaire de l’Abitibi, une région dite «éloignée», un territoire saturé de nature, de lacs et d’épinettes, je n’ai définitivement pas hérité de l’amour du camping. Et ça, c’est le moins qu’on puisse dire !

Parce que, du camping, il faut vraiment en avoir fait pour savoir à quel point c’est loin d’être l’expérience extraordinaire qu’on nous dépeint dans les romans, je vous en passe un papier. Parce que, si je vous résume l’idée, l’activité consiste à peu près en ceci: subir en quelques heures (quelques jours pour les plus acharnés) rien de moins que l’équivalent des sept plaies d’Égypte. Soit dormir par terre et comprendre de façon assez saisissante, au cas où on en aurait douté, qu’on a rien de la princesse aux petits pois (à preuve la sensation des pierres sur sa chute de rein dont on ressentira les effets pendant des jours). Et je ne parle même pas ici des maringouins, des voisins «sur le party», du froid à 2h du matin semblant destiné à vous assurer la nuit la plus courte qui soit. Mais encore ? De la pluie et de la grêle si vous avez gagné le «gros lot»… Sans oublier la totale! Le voisin plus gonflé que son matelas …et qui se fera un devoir de ronfler.

Et? Inévitablement le lever du soleil à 4h30!

Je ne voudrais pas sembler de mauvaise foi mais je ne peux m’empêcher ici de voir des similitudes avec certaines descriptions qui évoquent de façon particulièrement explicite certaines expériences de torture…

Mais bon, ça n’engage que moi !

Ah je sais! C’est ici que vous allez me dire que j’exagère! Qu’il faut simplement être bien équipé n’est-ce pas ?

Balivernes que je vous dis!

Parce que me reviennent en mémoire ces souvenirs dans lesquels, adolescente, j’ai eu l’occasion d’expérimenter cette activité «ludique» et «mémorable» pour d’autres raisons que celles auxquelles vous pourriez penser. L’époque au cours de laquelle ma mère avait justement trouvé chez son deuxième mari un amoureux de la nature qui trippait taxidermie (oui, oui, des animaux empaillés chez nous!) Et grâce à qui j’ai notamment eu l’immense privilège d’élargir ma palette gustative en ayant l’indéfinissable opportunité de pouvoir goûter autant des civets de lapins, des mijotés de viande d’ours, que des ragoûts de hiboux (ça ne s’invente pas!). Et, par conséquent, vous l’aurez deviné, le camping était au programme de tous nos weekends de la saison estivale!

Merci la vie!

Et ça se passait invariablement ainsi.

Nous partions le vendredi soir (ou le samedi matin, c’est selon) l’auto chargée à raz bord de nourriture, de la tente, de sacs de couchage pour chacun des chanceux participants…

Et? Je vous le donne en mille!

D’une table de cuisine dont on avait pris soin de démonter les pattes, histoire d’en faciliter le transport (je vous le jure!). Sans oublier bien sûr, des chaises qui venaient avec.

Je vous laisse imaginer le tableau! Vraiment, que c’était beau à voir! Notre traversée du lac sur un canot chargé à bloc pour nous rendre à notre lieu de destination. En bref! Rien de moins qu’un déménagement tous les sept jours!

Mais bon! Chacun son dada n’est-ce pas ? Si vous fantasmez à l’idée d’aller faire du camping pour vos vacances, vraiment gâtez-vous ! Qui suis-je pour ainsi gâter votre plaisir hein ! Mais définitivement, le camping ce n’est pas le miens, je pense que vous l’aurez compris.

Mais, la question demeure entière! On n’y échappe pas en cette période post-pandémie!

On fait quoi pour nos vacances cette année ?

***

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