Je me sens philosophe,  réflexion

La vie qu’on tricote…quitte à perdre le fil

Parfois, je me dis que j’aurais rêvé d’une vie plus légère. Aérienne.

Vous savez ! Ce genre de vie dans laquelle on peut se consacrer à rêver ses jours plutôt que de les subir.

Des journées assemblées les unes aux autres, telles un long fil qu’on tricote de façon à créer quelque chose. N’importe quoi qui ait un semblant de sens…

Un sens qui se tisse, se tresse et se tricote.

Mailles après mailles,

l’une après l’autre entre elles entrelacées.

Au lieu de quoi, j’ai plus souvent qu’autrement ce sentiment malaisant d’être aspirée par la lourdeur du quotidien. Déchiquetée par l’ordinaire.

Littéralement pulvérisée par ces mille problèmes qui ne sont pas les miens et dont je suis pourtant forcée de m’occuper.

Puis «vomie» le soir venue­. Jour après jour vidée de mon énergie, telle un corps étranger rejeté par la mer.

Abandonné,

comme sans vie,

sur le rivage…

J’aurais rêvé de vivre, simplement, au lieu de me retrouver gestionnaire de chantier. Celui, familial que je regarde par-devant comme par-derrière. Un chantier constitué tant des besoins de mon fils que de ceux de ma mère, cette femme qui, lorsque je la regarde, me semble aujourd’hui telle une étrangère. Une femme vieillie et au dos voûté. Et dont la chevelure ébouriffée, à l’image de l’aigrette blanchâtre et aérienne de certains pissenlits (*), me semble parfois flotter au vent.

Il m’arrive de me dire qu’il suffirait de presque rien, tout un plus le souffle léger de ma respiration, pour qu’elle s’envole. Avant de devenir translucide et de disparaître…

Aussi, je me demande parfois si nous, les humains, ne serions pas un peu comme les fées. Commençant à disparaître et à nous désincarner bien longtemps avant notre fin.

Je n’ai pas de réponse bien sur!

Mais, je ne peux m’empêcher de me dire que j’aurais rêvé d’une vie plus légère. Même si j’étais bien loin d’avoir imaginé que ce puisse être à l’image d’un pissenlit

(*) Connu aussi sous le nom de  Dent-de-lion

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