Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Je suis une irréductible infidèle ! Incapable de permanence et succombant à la première promesse de découvrir de nouveaux mondes… Surtout si c’est en compagnie d’un amant que certains pourraient considérer comme «légèrement craqué»… Bien que pas nécessairement craquant !
C’est ainsi qu’alors que j’avais commencé à passer beaucoup de temps avec Zola, j’ai succombé à cette envie d’aller voir ailleurs ne serait-ce que le temps d’une courte escapade, atteinte d’un véritable coup de cœur pour Léo Gursky, le personnage du roman «L’Histoire de l’amour»… Cela après avoir craqué pour Émile Proust qui eut la folie de passer treize années de sa vie caché sous sa couette, d’où il écrivit l’œuvre de sa vie, «À la recherche du temps perdu»….
Et maintenant ? J’ai bien peur d’avoir trouvé une fois de plus chaussure à mon pied – comme le dit si bien l’expression ! – avec Alan Karlsson, un centenaire qui le jour de son anniversaire, décide tout bonnement de «lever les pattes» en se sauvant par la fenêtre de la chambre de la résidence ou il vit…
Vous voyez ! L’homme de la maison n’a assurément aucune raison d’être jaloux !
Véritable phénomène d’édition en Suède, «Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire» est le premier roman du journaliste Jonas Jonasson. Le livre a ainsi été vendu à plus de 700,000 exemplaires en Suède, traduit en plus de vingt langues avec un film en préparation…
Et on peut affirmer qu’il le mérite amplement !
En fait, l’idée de départ du scénario (plutôt halluciné, il faut bien le dire !) m’a fait penser à cette nouvelle plutôt insolite dont j’avais justement parlé tout juste ici et dans laquelle une vieille dame qui après cinq tentatives de fugues, avait entrepris d’organiser rien de moins que son propre kidnapping – et cela avec l’aide de son petit-fils ! – pour pouvoir enfin retourner chez-elle !
Ici, c’est l’histoire de Alan Karlsson, un «vieux», artificier de génie à une autre époque, qui le jour de son centenaire, se sauve par la fenêtre …et part en cavale à travers la Suède. Armé de ses seules…pantoufles mais surtout, d’un humour inclassable, il se retrouve devant un jeune homme, membre d’une bande criminelle qui lui demande de surveiller sa valise pour lui pour un moment, le temps qu’il aille aux toilettes. Mais entre temps, l’autobus d’Alan arrive, il n’a pas beaucoup de temps avant qu’on se mette à sa recherche,… il part donc avec la valise, espérant qu’elle contiendra au moins de quoi se chausser plus convenablement. Erreur, puisque la valise contient bien autre chose et qu’il se retrouvera ainsi en fuite à travers la Suède. Road Movie ? Roman policier ? Version suédoise de Forrest Gump ? Je serais bien incapable de définir la chose qui bien franchement, frôle la démesure à plus d’un titre…
La seule chose que je puisse affirmer, c’est que l’aventure a réussi à me mettre le sourire aux lèvres.
Rien de moins !
Léger mais un très agréable moment de lecture !
« Quand la vie joue les prolongations, il faut bien s’autoriser quelques caprices.» (Allan Karlsson, personnage du roman)
4 commentaires
Anonymous
Il est certain que mon prochain achat sera ce livre : « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. » Seulement à lire ton résumé, on a déjà les papilles littéraires qui frémissent. Et soit certaine que Zola comprendrait cette infidélité…
Le titre du roman de Jonas Jonasson me fait penser à la très belle et émouvante chanson de Linda Lemay « La centenaire. »
Pour ce qui concerne la tendance – en Inde – de se faire blanchir le vagin… vraiment ! dans quel monde de fou vivons-nous ? Il est où le « naturel est beau ? »
Bonne journée,
Marjo
MARIE
J'ai hâte d'avoir tes commentaires sur ce livre 🙂 Je l'ai déjà dit dans cette chronique mais je l'ai beaucoup aimé pour sa folie !
Marie
étoile
Avec ce billet tu me donnes le goût d'acheter ce livre.En plus du film en préparation,ce sera une bonne sortie.Plus rien ne me surprend,où presque.Le « monde » ne sait plus quoi inventer pour nous vendre du bonheur. As tu déjà vu en vente de l'air « pur » vendu en canne? Et ils en vendaient…Comme le dit Marjo,le naturel est beau? C'est pas ce qu'on nous fait croire dans notre société achetez et jetez. Si on s'arrêtait quelques minutes à penser à ce qui est vraiment essentiel pour nous, nous serions beaucoup plus libres et sélectifs. « L'essentiel est invisible pour les yeux » St-Exupéry. Petits bonheurs à toi dans ton aujourd'hui.Merci!
MARIE
Personne ne vantera jamais la beauté de la simplicité j'en ai bien peur: plus personne ne vivrait de nos névroses alors et l'économie cesserait de tourner 😉 C'est triste !
Une magnifique journée à toi !
Marie