Les enfants et les graines sur le plancher
C’est rare que je fais cela mais voilà qu’en fouinant sur Twitter – parce que quand je n’ai rien à dire, il arrive que « le grand rien sidéral » trouve le moyen de m’inspirer! – je suis tombée sur le plus merveilleux texte que je n’aurais jamais pu écrire moi-même.
Et qui pourtant, dit tout.
Ces enfants qui changent tout dans nos vies. Et que rien ne pourra jamais nous préparer à voir débouler dans nos existences !
« Ma poussière pis mon plancher collant, y me font honte dans les yeux des autres. Moi, y me dérangent pas. Je les ai comme choisis. C’tait eux ou moi. Pis des p’tits de toute manière, c’est graineux. Ça produit des graines, éparpillent des graines, tu fais juste ça être dans les graines quand t’es parent. Pis tu peux passer ta vie à les ramasser, te désespérer d’en voir de nouvelles ou juste laisser la graine être. Tu en as parfois en dessous des pieds, c’gossant, mais quand tu penses juste à la graine, t’sais, t’es pas en train de faire le moonwalk dans le corridor parce que ça fait rire ou en petit tas dans la cabane de couvarte dans le salon à te cacher du monstre qui pète. Pis j’ai compris assez vite que le monstre qui pète me fait plus de bien qu’une graine de moins sul plancher. » (« Les graines. », Véronique Grenier, Urbania)
De lire cela, ça m’a du coup fait penser à mon amie Karla qui préfère voir dans la poussière de la vitamine Z. À consommer par voies respiratoires de préférence ! Ou encore, à ma sœur qui n’hésite jamais à prendre la poudre d’escampette après un souper copieux. Convaincue que personne ne viendra lui voler sa vaisselle salle et que celle-ci sera encore là à son retour !
Divinement déculpabilisant !