Inspiration,  L'Homme nu,  roman

Les mots qui viennent par fragments désordonnés

 

Crédit: IStock

En pause, je ne cesse de me dire que c’est sans doute le meilleur moment que je ne trouverai jamais pour écrire…

Et pourtant ! Je tourne en rond, comme tentant désespérément de me trouver encore des raisons de ne pas y parvenir…

Ici et là, quelques mots qui parviennent néanmoins à se faire un chemin vers le jour. Apparemment du n’importe quoi dont je ne sais encore quoi faire…

Car…

Comment appréhender mon père dans sa totalité, tel cette constellation contre laquelle je ne peux que ressortir l’âme fracassée en mille comètes désarticulées?

Comment cesser d’avoir ce sentiment de te regarder comme on regarde un miroir? Avec cette crainte inavouée d’y voir mon reflet?

Peut-être n’y a-t-il d’autres façons que d’y aller par fragments? Un morceau à la fois… Comme un puzzle qu’on ne peut qu’appréhender….

Une pièce à la fois.

 

2 commentaires

  • Étoile

    Bonjour Marie, En te lisant je me rappelle la pression que je m’étais mise aussi lors de mes écrits. Je me souviens à quel point je voulais avancer en écriture pour arriver enfin au produit fini.Pourtant je ne m’étais pas mis de date fixe pour y arriver.Moi mon problème c’est que ce n’était jamais parfait,je recommencais sans arrêt. Écrire sa vie comme tu le fais ce n’est pas rien. ¨Ca implique beaucoup de monde aussi comme tu l’a déjà écris.. Je vois dans ton billet,une très grande volonté d’écrire mais je pense que ce sont tes peurs qui t’arrêtent,ceci dit sans vouloir te blesser bien sur.Peut-être suis je complêtement à côté de la traque.Le petit paragraphe sur ton père parle énormément.Je ne veux pas jouer à la psy à deux cennes,mais juste te dire que je te comprends.Tu as peut-être trouvé ta propre réponse à la fin de ton billet d’aujourd’hui?Je te le souhaite vraiment chère Marie. Bonne fin de journée.

    • Marie

      Bonjour Étoile ! J’avoue qu’il y a beaucoup de peurs qui m’empêchent d’avancer autant que je le voudrais. Mais en même temps, j’imagine que ça fait partie du processus et je me dis que comme les fleurs qui ne grandissent pas plus vite parce qu’on tire dessus, écrire ça prend du temps ! C’est pour cela que j’ai l’impression parfois d’écrire de façon désordonnée mais au bout, je n’ai aucun doute que comme pour le titre dont l’évidence m’est apparue d’un coup, la forme finale viendra aussi au bon moment.

      C’est l’auteur Stéphane Bourguignon qui écrivait un jour « C’est risqué un livre. Ça dit beaucoup sur son auteur. Ça dit aussi des choses que l’auteur lui-même ignore. C’est aussi pour ça qu’on écrit. Pour un jour, des mois plus tard, ouvrir le livre et aller voir qui ont est »

      J’adore ce passage car il m’apparait tellement plein de vérité !

      Alors voilà ! Je ne sais pas toujours ce que révèlent mes écrits mais je suis très consciente que derrière eux, on ne peut pas se cacher bien longtemps !!

      Une bonne journée à toi !

      Marie

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