Les mots(maux) de la fin
Depuis quelques temps, une pensée toute discrète mais néanmoins très présente me trotte dans la tête. Un peu comme un frêle rayon de soleil à travers les nuages…
Vous savez? Ce genre de questionnement que nous sommes tentés de remettre sans cesse sous le tapis, un peu comme les « moutons » de poussière que nous feignons de ne pas voir…
Jusqu’à ce qu’on réalise qu’il faudra bien finir un jour par faire quelque chose de ce bordel !
Ainsi, j’ai de plus en plus cette impression de ne plus avoir de ligne directrice dans mes billets. De trouver moins facilement les idées.
Et cette évidence qui m’arrive en plein visage, comme un coup de massue….
« Ou est-ce ce que je m’en vais avec ce blogue ? Et si j’avais fait le tour ? »
Car bien sur, depuis juillet 2009, il en a coulé de l’eau sous les ponts ! Et si j’écrivais à la main, je serais tentée de dire qu’il en a coulé de l’encre de ma plume ! Au sens littéral ! Plus de 810 billets remplis de ces mots qui ont coulé tel un fleuve…. Évitant peut-être ainsi que je ne coule moi-même par moments…
Mais en même temps, paradoxalement, j’ai l’impression d’en être au même point. Un peu comme si rien n’avait véritablement changé. Qui suis-je ? Que vais-je faire de ma vie ? Vais-je finir par le voir sur les tablettes ce foutu livre ? Vous voyez le topo ? Encore et toujours les mêmes questionnements !
Mais j’imagine que répondre à tous nos points d’interrogations personnels, c’est l’histoire d’une vie non ? On ne s’en sort que les deux pieds devants peut-être.
Enfin bref, même si j’ai repoussé depuis longtemps cette éventualité, ce matin, je prends une pause de mon blogue. Ce lieu où j’ai « sévi » pendant près de quatre ans.
Combien de temps cette pause ? Je n’en sais rien pour le moment.
Mais une chose est certaine, j’ai besoin de retourner à la solitude de mes pensées pour pouvoir enfin m’attaquer pour de vrai à mon livre. Ce projet que je ne cesse de mettre de côté. Et que je m’en voudrais de ne jamais terminer.
Ce livre qui justement, je le réalise depuis quelques temps, me demande une quantité folle d’énergie! Car pour écrire sur mon père, j’ai parfois l’impression que ça implique que j’accepte de mettre mon nez dans la merde. Que je plonge dans cet espace situé entre mes deux oreilles. Que j’accepte que pour aller vers « Lui », je doive regarder sa laideur un peu comme on regarde les yeux d’une folle hallucinée (j’adore cette expression!).
Au risque de plonger …et de ne pas savoir en revenir.
Avec cette impression par moment que je suis en train de vivre en marge de ma vie… Consacrant une large part de mon existence à me questionner sur ce qu’à été la vie de cet homme mort depuis bien longtemps. Mais jamais enterré… Et oubliant peut-être de vivre, moi aussi.
Et puis, je suis bien forcée de l’admettre, je doute constamment ! Est-ce que je ne fais pas fausse route avec tout cela ? Est-ce que je ne fais pas que ressasser une réalité que je ne pourrai jamais changer de toute façon ? Est-ce que je ne fais pas que me vautrer dans la boue, me berçant en quelques sortes d’illusions quant à ma capacité de transformer cette boue et d’en faire autre chose ?
Pour toutes ces questions, je n’ai malheureusement pas trouvé de réponse encore. Tout ce que je sais, c’est qu’il m’est nécessaire de l’écrire ce foutu bouquin ! Un peu comme Forrest Gump qui savait devoir courir. Sans nécessairement savoir pourquoi….
En attendant, je vous invite à vous inscrire en page d’accueil afin de recevoir les dernières nouvelles. Lorsqu’il y en aura.
L’envoi de mon livre chez l’éditeur par exemple 😉
Ou bien à m’écrire directement à l’adresse chroniquescinglees(at)gmail.com. Car soyez certains que ces petits mots que vous m’envoyez parfois me nourrissent en plus de me faire un immense plaisir.
Alors, on se dit à bientôt ?
8 commentaires
Fleur d'âme
Je t’ai (ton blogue) trouvé au mauvais moment ou plutôt juste à temps… qui sait! J’aurais tant voulu te lire encore. Je me rabatterai peut-être sur tout ce que je n’ai pas lu alors…
Bonne chance et j’ai bien hâte de lire ce livre…
Au plaisir de vous voir sur mon blogue alors!
Marie
Sois rassurée, je suis contente d’avoir aussi découvert ton blogue par l’entremise de Marjo ! Pour le moment, je ne me sens pas capable de dire que c’en est fini de mon blogue. J’y ai consacré tellement d’énergie depuis quatre ans ! Mais j’ai des dizaines de projets en tête alors je suis curieuse de voir si je ne pourrais pas en mener à terme un ou deux…. Et puis, écrire un livre, c’est un travail de solitude je pense. En étaler constamment le déroulement ici, ça crée comme un genre de « clash » qui fait que j’en viens à remettre en question ces raisons qui font que je ressens cette nécessité d’écrire. Enfin, c’est un peu le dénouement de semaines de réflexion.
Quoi qu’il en soit, il y a toujours mes anciennes chroniques qu’il est possible de télécharger sous forme de livres (Mes livres en téléchargement). J’y ajouterai sous peu le livre des chroniques de 2012 jusqu’à maintenant. Et si éventuellement je reviens « sévir » ici, mes écrits seront fort probablement le reflet de ce sentiment d’être à la croisée des chemins dans lequel je suis présentement 😉
D’ici là, nous pourrons nous revoir dans ton « salon bloguesque » 😉
Marie
Marjo
Bonjour Marie,
Bien que je sois triste de la pause de ton blogue, je suis heureuse de savoir que tu vas te consacrer à ton livre. Tu pourras avoir plus de temps pour écrire.
Je suis un peu comme Fleur d’âme ; je suis arrivée tard chez toi. Et, moi aussi, je vais relire tes billets plus anciens.
Cependant, de temps en temps, je viendrai frapper à ta porte de courriel pour donner et avoir de tes nouvelles.
Je te souhaite de ne pas trop « souffrir » durant l’écriture. C’est fort possible que certaines journées tu veuilles laisser tomber ; ne le fais pas ! Elles seront normales ces journées de doutes, mais combien payantes au bout.
Je réserve une exemplaire de ton livre.
Profites-bien de ta « pause blogue. » Tu m’as apporté beaucoup avec tes billets. Merci à toi !
Bonne journée et continuité,
Marjo xx
Marie
Bonjour Marjo ! Merci pour ton soutien toujours renouvelé et qui me fait chaud au coeur ! Vraiment ! Je te réserverai sans faute l’une des premières copies de mon livre ! Et n’hésites pas à m’écrire par courriel quand tu veux 😉
Marie
Gwen
Marie je comprends tout en fait ce besoin d’un temps de pause pour te consacrer pleinement à ton autre projet qui te tient tellement à coeur. Si certains jours l’écriture devient douloureuse, qu’elle ravive certaines blessures, tu as mon mail … N’hésite jamais. Dans tous les cas je te suis dans ma blogroll donc dès que tu referas un signe sur ton blog, je devrais le voir. A bientôt, je te dis seulement au revoir. Je t’embrasse.
Marie
Merci Guen ! C’est certain que je t’enverrai un petit mot de temps en temps ! À très bientôt, certainement 😉
Marie
Grand-Langue
Vous ne tournez pas en rond, au contraire, ce questionenment en est la preuve.
Mon fils qui fait de la recherche fondamentale me dit qu’il ne découvrira certainement rien de révolutionnaire mais qu’avec un peu de chance, il pourra prouver que suivre telle ou telle piste ne mène à rien. Ce sera une découverte!
Nous cheminons aussi, comme vous, avec vous, rarement en ligne droite.
Grand-Langue
Marie
Bonjour ! C’est vrai que nos cheminements sont rarement linéaires. On avance parfois, on recule à d’autres moments mais au moins, l’important est peut-être tout justement de suivre le mouvement. Et de ne jamais cesser de se poser des question et de douter. Qui sait ou ça mènera !
Marie