Lorsque l’hiver arrive en conquérant

IMG_20141211_073315 — Photo: Chroniques d’une cinglée

Ce matin, un décor de carte postale est arrivé en conquérant sur ma ville…

D’une façon que je n’ai jamais su m’expliquer, je me suis toujours sentie écrasée par l’hiver. Toute cette neige qui nous emprisonne dans ses bras et qui nous impose une lenteur dans nos déplacements qui nous oblige nous-même à ralentir !

Chaque fois que l’hiver s’impose d’un coup comme il l’a fait ces dernières heures au Québec, je ne peux m’empêcher de me souvenir que lorsque j’étais petite et que j’habitais chez mon grand-père, un Noël, ma sœur avait été assez malade pour que ma mère doive envisager de l’emmener à l’hôpital. Un trajet de tout tout juste une demie-heure de voiture mais qui avait relevé de la véritable épopée ! La neige ayant en effet été si abondante cette année-là (quelque part au milieu des années soixante-dix) qu’elle avait tout recouvert, rendant impraticables les petites routes de cette campagne du fin fond de l’Abitibi où nous habitions. Un lieu sur cette planète ou l’hiver semble par moments éternel !

Un petit village – St-Janvier-de-Chazel – duquel nous aimions dire qu’il se situait tout juste à côté de St-Février, au bout d’une route tellement au bout du monde qu’après, nous tombions dans le vide…. Bien sur, nous savions que la terre est ronde: mais il nous arrivait de l’oublier !

Bref ! Un hélicoptère était venu chercher ma sœur afin de l’emmener à l’hôpital.

En ce qui me concerne, j’ai un souvenir plutôt flou des événements (probablement couverts eux aussi de la neige du temps!), mais ma mère a toujours raconté que la neige était cette année là presque aussi haute que les poteaux de téléphone…

N’empêche ! En voyant toute cette neige ce matin, je me dis que c’est indéniablement magnifique !

Même si le deux janvier, j’aurai bien envie de ranger tout cela avec les boules de Noël ! Jusqu’à l’année prochaine 😉