Mon inventaire…Temporalité
Il y a le temps qu’il fait.
Celui qui passe.
Ou encore, celui qui n’est plus.
Il y a le temps qui s’étire,
Qui fuit, goutte à goutte, comme d’un robinet.
Ou qui parfois, s’éternise.
Il y a le temps qui, fluide, semble couler entre les doigts.
Mais parfois aussi, celui qui comme sur une vieille photo sépia, apparait soudainement figé.
Temps d’hier et de demain.
Et qu’à certains moments, on a pu conjuguer de façon plutôt imparfaite.
Celui encore qui, se dérobant, vient à manquer.
ll y a le temps qu’on perd à tenter d’en gagner.
Celui qu’on gaspille parfois sans compter.
Ou qu’on égrenne à coups d’autrefois.
Et parfois un peu aussi, celui qu’on gagne en acceptant d’enfin lâcher prise.
Il y a le temps qu’on passe à regretter un hier inamovible
Ou celui qu’on consacre à rêver un futur incertain.
Il y a le temps dont on profite et qu’on savoure,
Celui qu’on tente de retenir encore un peu.
Celui enfin qui exhale puis s’évapore en un dernier souffle.
Mais plus encore, je pense.
Il y a ce temps qu’on perd.
À penser au temps qui passe.
Et qui lui,
ne reviendra pas.