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Nos secrets trop bien gardés, Lara Prescott

Cette année, je me suis fait la promesse de lire encore plus de livres que l’année dernière. Et si je n’ai pas «chroniqué» tous les livres que j’ai lus depuis le début de l’année, il me semblait essentiel de vous parler de celui-ci dont j’ai particulièrement apprécié la lecture.

Premier roman de son auteure, Lara Prescott, «Nos secrets trop bien gardés» raconte l’histoire derrière la grande. Soit, toutes ces fascinantes intrigues qui ont entouré l’histoire de la publication du célèbre Docteur Jivago de l’auteur russe Boris Pasternak. Car si on associe souvent ce classique de la littérature russe à une histoire d’amour impossible entre les personnages de Youri et de Lara, ce qu’on ignore surtout c’est toutes les tractations qui ont entouré la publication de ce livre en Russie et dans le monde.

À l’époque, le gouvernement russe était déterminé à empêcher la publication de ce livre jugé subversif en raisons de propos qualifiés d’anti gouvernements. De l’autre, les éditeurs du monde entier qui étaient déterminés à être les premiers à obtenir les droits de publication. Entre les deux, la CIA et une armée de femmes, secrétaires et espionnes qui ont littéralement donné à la publication de ce roman le caractère d’une histoire encore plus fascinante que le roman lui-même.

Pour ma part, j’ignorais que «Le Docteur Jivago» avait été littéralement interdit de publication pendant près de trente ans en Russie (réhabilités seulement sous Gorbatchev). Le gouvernement russe craignait en fait tellement la publication de ce livre que l’auteur, Boris Pasternak a passé une grande partie de sa vie suivi et espionné par des sbires du gouvernements qui le suivaient à la trace. Et que ça a par ailleurs valu à Olga Vsevolodovna Ivinskaïa, celle qui a été la muse et la maîtresse de l’auteur jusqu’à sa mort, d’être envoyée au goulag pendant des années. Car c’était là rien de moins que le traitement que le gouvernement réservait aux «dissidents» et autres ennemis de l’état. Lorsque Pasternak a remporté le Prix Nobel à l’étranger, un prix qu’il a bien sur été forcé de refuser (alors que le livre était interdit de publication en Russie), Pasternak a été qualifié de traîte à la Nation avant d’être banni purement et simplement de l’Union des écrivains soviétiques.

À travers ce roman de Lara Prescott, on découvre la fascinante période des années cinquante au cours desquelles une armée de femmes secrétaires ont tenu divers rôles s’apparentant à de l’espionnage.

J’ai pour ma part adoré ce livre qui fait réaliser à quel point certains livres ont pu au moment de leur publication constituer le réél combat d’une vie pour leur auteur. Une histoire qui dépasse dans le réél et en retournements tout ce que l’auteur aurait lui même pu imaginer dans la fiction.

Très très gros coup de coeur!

Vous l’avez lu ? Je suis curieuse de savoir ce que vous en avez pensé.

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