Pages féminines d'un autre temps

Pages féminines d’un autre temps…Chacun sur son île

Pexels

Parfois, en feuilletant les vieux journaux, j’ai l’impression, au détour de certaines pages, de me retrouver devant un roman.

Plus incroyable, celui-là, que l’histoire que l’on pourrait retrouver dans n’importe quel bouquin!

Ici, en 1937, l’histoire de cet homme qui voulu se débarrasser de sa femme…

*****

POUR SE DÉBARRASSER DE SA FEMME, UN CAPITAINE DE NAVIRE L’ABANDONNE SUR UNE ÎLE DÉSERTE

SAN FRANCISCO, 27 – (Par courrier) – Avez-vous déjà songé que pour se débarrasser de son épouse, on pouvait avoir l’idée d’aller l’abandonner sur une île déserte? C’est pourtant ce que fit le capitaine Spencer Boiler, un authentique loup de mer de la flotte de commerce de San Francisco!

Spencer Boiler n’avait pas été heureux en ménage. Peut-être ses nombreuses absences nuisaient-elles à la bonne entente conjugale? Toujours est-il qu’il tenta plusieurs fois de divorcer, mais il se heurta toujours à la farouche volonté de Mme Boiler qui n’entendait point se séparer ainsi légalement de son mari.

IDÉE DIABOLIQUE

Un jour, lors de l’une de ses escales dans le grand port du Pacifique, Spencer se montra plus doux, plus bénin que d’ordinaire…

– Veux-tu, chérie, faire un beau voyage avec moi au milieu des îles du Pacifique que célèbrent tous les romand d’amour?

La femme accepta…Ce beau voyage n’était-il pas le plus sûr gage d’un rapprochement conjugal, d’un amour renaissant?

Et puis, un matin, le navire jeta l’ancre devant une île déserte, dans l’archipel des Carolines.

ABANDONNÉE

Boiler prit alors sa grosse voix bourrue pour expliquer ses projet :

– Ah! Tu ne veux pas divorcer? Et bien! Ma chère, tu resteras ici.

Et le capitaine, approuvé par l’équipage au courant de son lâche projet, abandonna sa tendre moitié qui, en proie à une crise de nerfs, vit le navire s’éloigner à l’horizon. Elle avait tout promis, même le divorce. Mais, instruit par l’expérience, Spencer s’était montré inflexible.

La malheureuse créature serait sans soute encore en train de jouer les Robinsons, si, pour son bonheur, le vapeur « La Harpe » n’avait aperçu ses signaux et ne l’avait rapatriée… à moitié folle!

(Le Petit Journal, dimanche 5 décembre 1937)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

error

Enjoy this blog? Please spread the word :)

Follow by Email