magie,  Noël,  réflexion

Parce que la magie de Noël, c’est parfois aussi de tenter de sortir du cadre

Je ne sais pas si c’est seulement moi mais il me semble que novembre venu, j’ai soudainement eu cette vague impression de prendre peu à peu une indescriptible couleur verte…

Au point d’en venir à me dire que le Grinch finalement, c’était peut-être moi sans que je le sache!

Il y a quelques semaines, je me souviens avoir eu comme une révélation selon laquelle cette année, vraiment cette année, j’allais aller à contre-courant et…ne faire aucun cadeau de Noël à quiconque.

Une idée complètement farfelue n’est-ce pas ?

Une intention surtout qui, je le conçois maintenant, frôle le niveau extrême en matière de difficulté alors que partout et à tout moments, tous, nous sommes bombardés de publicités, promotions et autres aubaines uniques. Toutes destinées à nous faire sortir notre porte-monnaie sous prétexte de générosité envers ces personnes qui nous sont chères!

Et je ne parle même pas ici de toutes ces personnes que les conventions sociales nous incitent à remercier: professeurs, éducateurs de service de garde, échanges de cadeaux au bureau. Même le livreur de journaux (lui qui, si la tendance se maintient, semble sur le point d’être lui aussi d’une époque révolue, les journaux papier semblant aujourd’hui dépassés!) s’attend à un petit quelque chose !

J’ai soudainement eu ce fantasme de plutôt m’atteler à mettre à l’honneur toutes ces belles valeurs dont on nous rabat les oreilles au moment ou la période des fêtes pointe le bout de son nez.

Vous savez ! Cette quantité de belles phrases pleines de bonnes intentions qu’on entend un peu partout ! L’important c’est d’être ensemble. Le plus beau cadeau que nous puissions avoir, c’est la présence de nos proches. Ou encore, l’absence de la maladie, selon l’angle sous lequel nous nous plaçons…

Rien de moins que la totale antithèse de ce qu’on observe lorsqu’on se met à regarder ne serait-ce qu’un quart de seconde la folie – prétendument festive – de tout un chacun autour de nous!

Parce qu’il faut bien l’avouer, depuis une vingtaine d’années, les fêtes sont un peu devenues synonymes de consommation à outrance. Il suffisait pour s’en convaincre – si la chose restait à prouver! – de regarder ce weekend les bulletins de nouvelles dans lesquelles on traitait du fameux Black Friday (ou Vendredi noir tel qu’on l’appelle maintenant ici!). Prétendue nouvelle tradition de la fin novembre créée par les marchands qui à cette date fatidique, cessent enfin d’être dans le rouge pour encaisser les profits (d’où le noir des cahiers d’écriture comptables). Tout cela pour constater à quel point nous sommes bien loin des traditions de notre enfance et des valeurs de partage qui collaient à Noël à l’origine.

Au final, j’ai succombé et fait quelques cadeaux. Des petits rien faisant plus figure d’attention que de débordements en tant que tel.  De petites choses qu’au demeurant, je n’ai même pas achetées lors de ce fameux Vendredi fou qui dans mon esprit, est le comble du manque de sens  le plus total!

Tout cela, dans l’espoir de plutôt tenter de privilégier les moments de qualité en famille. Des parenthèse au cours desquelles je compte bien me laisser aller à quelques instants de farniente, moi-même emballée dans ma couverture et un bon latté à portée de main.

Mon petit doigt me dit que le 26 décembre, tous, nous aurions bien d’autres chats à fouetter que de courir les magasins pour aller échanger tous ces objets inutiles que des personnes bien intentionnées auront achetée afin d’ avoir cette impression d’être dans le ton!

Et vous, comment vous sentez-vous en cette période de décompte avant Noël? Vous avez déjà acheté vos cadeaux ? Vous attendez à la dernière minute ?

Ou bien si comme moi, vous avez un peu cette envie cette année d’aller à contre-courant? Et continuer de croire que le miracle de la 34e rue doit bien exister quelque part !

2 commentaires

  • Julie

    Ouf!
    Mes enfants sont rendus grands.
    Assez grands pour que je me demande quoi leur acheter. Ils sont autonomes et franchement bohèmes et très peu intéressés par les bébelles…
    Mes parents… Là ça se corse. Il me gâtent tant!
    Mes sœurs, mon frère?
    Euh…
    Ils le font tellement aussi.
    Deux de mes sœurs habitent encore chez mes parents et elles ont plus d’argent que moi à dépenser à Noël, c’est certain!
    Mon doux, avec ses filles étaient habitués à des Noël très calmes, un cadeau ici et là… Un petit souper et une marche en plein air…
    Depuis qu’on est ensemble c’est un choc pour eux!
    Et pour moi aussi.
    Je commence à trouver que c’est trop!
    Toute cette pression de faire plaisir à tout prix et de combler tout le monde, alors que personne n’a réellement besoin de rien.
    Ça fait deux ans que je dis que je ne veux rien d’autre que du temps à Noël.
    du temps pour jouer à des jeux de sociétés, aller au spa, voir des films… Du temps pour lire, pour aller jouer dehors.
    Je suis toujours le mouton noir de ma famille…
    On va voir cette année, si l’appel à la simplicité volontaire a fait effet.
    Mon petit doigt, me dit que non.
    Mais j’essaie cette année de garder le cap.
    Tous les présents sont achetés depuis octobre, des petits riens, des petites pensées que j’ai eu le temps de peaufiner, puisque je n’étais pas bousculé par la frénésie des fêtes…
    Ne reste que l’emballage…
    Et j’espère ne pas sauter dans le train du : « je n’en ai pas assez fait »…
    Ce qui m’arrive généralement autour du 21-22 décembre…
    Je vais tenter d’être forte!

    J’aime toujours te lire.
    C’est agréable et franchement toujours dans le ton!

    Bonne journée.

    • Marie

      Bonjour Julie ! Merci pour tes bons mots ! Sans toi, je me sentirais franchement bien seule avec mon bla bla parfois 🙂
      C’est vrai qu’on passe souvent pour le mouton noir lorsque nous tentons d’aller à contre courant de toute cette pression festive. C’est comme s’il n’y avait qu’une seule façon de se dire qu’on s’aime et que tout le reste n’avait pas de valeur. Alors que c’est bien plus les petites attentions que les gros cadeaux qui nous disent l’amour que les autres ont pour nous.
      Moi aussi j’y suis allée de petites attentions cette année. Et des paniers cadeaux fait avec des conserves que j’ai cuisinée à la fin de l’été et qui font toujours fureur lorsqu’on reçoit chez nous. Des gâteaux aux fruits que je dois « nourrir » pendant un mois de boisson, un peu comme des tamagotchis voraces 🙂 Et des gourmandises selon les secret d’A la Di Stasio ! Ce qui est génial c’est que je passe un mois à préparer tout cela, augmentant du coup mon plaisir d’offrir quelque chose qui a du sens.
      Enfin, je crois sincèrement que la plus belle chose que nous puissions donner à nos enfants c’est l’exemple 😉 Et incroyablement, un jour on se rend compte que ça a fait son chemin et que c’est ce qu’ils retiennent de nous. Et cela, ça a plus de valeur que tous les cadeaux du monde 😉

      Marie xx

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