Écrire,  L'Homme nu

Sables mouvants

Crédit photo: Fernan Carrière, Flickr (*)

J’écris alors que je semble muette.

Je ne suis pas ici parce que je suis ailleurs

Ces jours-ci – depuis quelques semaines devrais-je plutôt dire ! – je découvre à quel point écrire un livre est une expérience déroutante. Mais surtout, à quel point un livre peut avoir sa vie propre.

Au point de me donner l’impression par moment de me faire balader !

Bien sur, je n’ose pas trop parler de l’ évolution de «L’Homme nu»! Car d’une certaine façon, j’ai un peu peur de briser le charme. Et de voir s’envoler l’inspiration. Comme ces oiseaux qu’on observe de loin. Sans faire de bruit surtout. De peur qu’ils ne s’envolent…

Alors voilà ! Je semble muette comme une carpe. Mais la vérité c’est que j’écris.

Que je ne suis pas ici. Parce que je suis dans mon monde parallèle. Celui des mots qui se déposent puis s’envolent. Ceux que j’écris, que j’efface.  Ceux qui restent et à qui je dois tordre le cou pour les forcer à entrer dans ma vision. Avant de me résoudre à les laisser respirer. Et mener leur propre vie.

Et advienne que pourra !

«Je suis prête à te faire face

À te regarder enfin les yeux dans les yeux

À imaginer pouvoir, comme un artiste, me faire une couronne de nos nids de vipères

À accepter
Que tu aies été

Et qu’aujourd’hui, je sois

Tout en tentant de dénouer le Nous

Cela,

Sans savoir

Si eux le pourrons»

(- Extrait, L’Homme nu)

* Crédit photo: Fernan Carrière, Flickr et utilisée avec la permission de l’auteur.

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