Sous la robe rouge: l’audace de Beth
L’humain est un drôle d’animal, c’est ce que je me dis bien souvent !
Chaque jours aux infos, dans les journaux ou sur les médias sociaux, on nous abreuve d’images que tous, autant que nous soyons, préférerions mille fois mieux ne pas voir. Des pays en guerre, des femmes enlevées, mutilées, tuées, des enfants victimes de la folie des grands, des populations ravagées par la famine, par la maladie…
Tellement qu’on en vient à se demander si on devient pas immunisés à force d’être témoins d’autant d’horreur, celle-ci semblant parfois élevée au rang de normalité…
Ce matin, je suis tombée sur une nouvelle qui m’a un peu perturbée, je l’avoue.
C’est l’histoire de Beth Whaanga, une australienne mère de quatre enfants qui, à 32 ans apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein….
Mais c’est aussi l’histoire de cette femme qui après avoir subie une double mastectomie et une hysterectomie totale par la force des choses, comme pour lutter contre le sort, décide un beau matin de faire quelque chose de gros !
Et d’oser !
Avec une amie photographe, Beth s’est ainsi prêtée à un jeu, un projet qu’elle a appelé « Under de Red Dress ». Dans l’espoir d’informer les femmes sur le cancer du sein, elle s’est ainsi laissée prendre en photos afin de montrer les traces que le cancer avait laissé sur son corps.
Toutes ces photos, vous pouvez les voir tout juste ici.
Mais voilà, alors que Beth Whaanga partage ces clichés sur Facebook, elle constate que 103 de ses « amis » la retirent de leur fil…
Jugeant ces photos indécentes, inconvenantes, à la limite pornographiques…
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L’humain est un drôle d’animal, c’est ce que je me dis bien souvent !
Chaque jour aux infos, l’horreur, la guerre, la mort nous explosent en plein visage.
Et pourtant, les vraies affaires, on ne sait pas les regarder. Elles nous dérangent, nous déconcertent, nous horrifient. Et nous, on préfère fermer les yeux.
Et le fait qu’une femme sur 8 (selon les statistiques) sera un jour confrontée à un diagnostique de cancer du sein n’y change rien !
On ne veut pas le savoir. Et on ne veut surtout pas le voir!
Est-ce le fait que ces dernières années, j’ai moi-même vue des femmes de mon entourage confrontées à cette réalité qui a des airs de fin du monde pour n’importe laquelle d’entre nous?
Je ne saurais dire. Mais une chose me trouble dans toute cette histoire: devoir avoir honte de quelque chose qui peut toutes nous frapper un jour ou l’autre…
Peu importe qu’on ferme les yeux. Ou qu’on fasse du déni.
Et cette vérité, elle me semble infiniment plus choquante que les photos de Beth…
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