Le monde a mal,  réflexion

Stop !!! Pour que la lumière s’allume enfin !

Crédit: IStock

Ce matin, comme vous sans doute, je suis sans mot !

Car bien sur, le fait qu’il ne reste qu’une toute petite dizaine de jours avant Noël, que pour la première fois (et la dernière sans doute!), je m’acharne à créer de la magie pour mon fils qui à six ans, ne croira sans doute plus bien longtemps aux lutins, tout cela ce matin, m’apparaît soudainement tellement superficiel…

Car depuis une semaine, j’ai acquis comme une certitude. Celle que devant ces infos qui toutes nous renvoient à peu près le même message tous les jours – soit qu’en tant que société, nous n’avons plus aucun respect pour nos enfants – nous sommes sans doute en train de mourir à petit feu…

Et celui-ci, n’a malheureusement vraiment rien de festif !

Bien sur, nous pourront toujours rétorquer que les tueries comme celle d’hier, c’est la faute des américains qui refusent de se résoudre à atteindre à la Constitution en contrôlant le port d’arme à feu.

Nous pourrons toujours dire que cet homme qui a tué ses deux enfants de façon barbare n’était en fait coupable que d’avoir bu du lave-glace. Et que par conséquent, nous pouvons le remettre en liberté.

Comme si de rien n’était.

Nous pourrons toujours dire que cette mère qui a profité d’une visite prétendument sous supervision pour noyer ses trois enfants était tout simplement dépressive….

Mais la seule évidence qui me vienne à l’esprit c’est que nous sommes devenus une société malade qui n’a plus aucun respect pour ses enfants. Un de plus, un de moins, pourrions-nous dire ! Nous n’en parleront plus d’ici une quinzaine de jours de toutes façons !

Comme le dit le chroniqueur Stéphane Laporte de façon tellement touchante dans ce billet (*) ce matin

« Donne la vie à des enfants sans leur donner l’amour, c’est comme donner une lampe de poches sans piles. Ça sert à rien. La vie ne s’allume pas. La vie est inutile. » (Stéphane Laporte, Les enfants, La presse, 15 décembre 2012)

La vérité c’est peut-être que nous sommes devenus tellement déconnectés les uns des autres que la souffrance, même celle de notre voisin, nous préférons nous fermer les yeux pour ne pas la voir. Quitte à avouer, une fois l’irréparable commis: « J’avais bien vu que ça n’allait pas. Mais jamais je n’aurais imaginé que «ça» puisse se produire…. »

Et si à une toute petite dizaine de jours de Noël, la seule chose que nous devions nous souhaiter, à tous, ce soit enfin d’ouvrir nos yeux?

Ce serait déjà pas si mal non?

* Je mettrai le lien Internet en cours de journée, lorsqu’il sera accessible.

7 commentaires

  • Marjo

    Bonjour Marie,

    Je suis en accord avec ce que tu écris : nous fermons les yeux, la Société s’en lave les mains, etc.
    Cependant, je veux croire, encore et toujours, que le monde est bon à 90 – non 95%. On parle toujours de ces drames qui nous chavirent le coeur et l’esprit. Et malheureusement, ce sont pour la plupart du temps, des enfants ou des femmes qui son visés par ces tueurs à l’âme noire. Je ne veux pas écrire « fous » car c’est trop facile de se cacher derrière ce mot pour être blanchi de leurs actes.

    Mais ne devrait-on pas parler – également – de tout ce qu’il y a de beau ? Ces gens qui œuvrent dans l’ombre pour aider soit un voisin, soit un parent dans le besoin ? Ceux qui partent dans des pays où il est dangereux d’aider son prochain, mais qui le font quand même ? Ces personnes bénévoles dont on ne parle pas – ou si peu ? Je pourrais allonger la liste, mais l’important c’est de savoir que parmi cette boue – il y a de jolies fleurs qui poussent pour embellir la vie.

    Passe une belle et bonne fin de semaine,

    Marjo

    • Marie

      Bonjour Marjo ! Je crois comme toi que l’un des problèmes dans tout ça, c’est sans doute un peu les médias qui entre deux nouvelles, vont sauter à pieds joints sur la plus laide, la plus noire… Celle qui fera  »vendre » ! Bien sur qu’il y a du beau dans notre monde ! Mais qui à envie d’acheter un journal pour lire ça ? Plein de monde bien sur ! Mais on préfère miser sur le plus laid !

      Je pense que lorsque ça touche les enfants, ça vient toujours nous chercher un peu plus ! Et quelque part, c’est bien que ça vienne nous chercher ! C’est la preuve peut-être que pour ça, on ne pourra jamais s’habituer !

      Une bonne et douce journée à toi aussi !

      Marie

  • Grand-Langue

    Après le fait, on peut dire ça mais… si pendant que vous lisez ces lignes, votre voisin assassine les membres de sa famille, pourrons-nous dire que vous auriez dû agir? Bien sûr que non, d’ailleurs votre voisin affichait bonne mine.

    Le jeune tueur donnait l’impression d’être déséquilibré? Ceci fut dit APRÈS le fait. Y’a des tas de gens déséquililbrés sur la rue. À partir d’aujourd »hui, que ferez-vous?

    Je ne crois pas non plus que suite à cette tuerie (qui n’en n’est qu’une parmi un tas aux USA), nous puissions dire qu’on a moins de respect envers les enfants. Il s’agit de l’acte d’un fou, facilité par l’accès à des armes puissantes et vivant dans une société où un amour inconsidéré pour les armes existe.

    Grand-Langue

    • Marie

      Bonjour à toi !

      Loin de moi l’idée de généraliser bien sur ! Clairement, ce n’est pas toutes les personnes dépressives qui vont tuer leurs enfants ! Ce n’est pas toutes les personnes un peu déconnectées de la réalité qui vont déraper de façon aussi choquante que ce jeune homme de tout juste 20 ans qui hier, a tué et ses parents et 29 personnes, dont 20 enfants !

      Et bien sur, dans mon billet, je ne parlais pas seulement de cet événement mais aussi de ces infanticides dont on entend parler de façon quasi quotidienne depuis des mois ! Et je ne peux m’empêcher de me questionner sur l’enfance des ces personnes, sur le soutien auquel ils ont pu avoir ou ne pas avoir accès, sur la façon dont on en parle par la suite, dans une tentative de trouver des réponses parce que la nature à horreur du vide et l’humain incapable de se résoudre à ne pas comprendre !

      Mais comme tu le dis si bien, c’est facile ‘après’ de dire n’importe quoi. Mais je pense que l’important, c’est peut-être que ces choses là ne sous apparaissent jamais comme normales, prévisibles ou encore, inévitables. Et qu’on arrête surtout jamais d’imaginer qu’on peut y changer quelque chose…

      Une bonne journée à toi !

      Marie

  • Étoile

    J’ai toujours eu très peur des armes à feu,même si j’ai été élevé à la campagne où la plupart des gens vont à la chasse.Mon père a toujours eu des armes à feu barrées dans la maison.Mon beau-frère a commencé a amené sa petite fille à la chasse elle était encore au biberon.à deux ans elle allait chercher les perdrix dans le bois que son père avait tuées.Elle a maintenant 11 ans et connaît très bien la prudence qu’il faut avoir avec les armes à feu et elle a hâte d’avoir son permis de port d’arme.¨Ca se passe souvent comme cela à la campagne.Il ne faut pas se le cacher.C’est un sport,un loisir.Mais qui a besoin de mitraillette?Pour avoir travaillé avec des personnes en grande difficultés,parfois la ligne est extrèmement mince pour que des personnes passent à l’acte.Il faut souvent se battre pour avoir de l’aide auprès des autorités et aussi malheureusement ces personnes en détresse refusent parfois cette aide.Il faut alors passer par les tribunaux. Un jeune homme croyait fermement qu’un personnage qui fait les nouvelles riait de lui. Dans sa psychose,il n’y avait rien pour le faire changer d’idée.Il voulait l’attendre à la sortie de la station.On apporte le support nécessaire mais quand on se fait aussi répondre qu’il n’a encore rien fait on fait quoi? Il y a plein de familles démunies façe à ce genre de problème.Je connais des personnes qui ont même peur de leurs propres enfants malades. Mes parents vivent de la violence psychologique de la part d’un membre de la famille,je cherche de l’aide et je n’en trouve pas.Je fais quoi en attendant? Je continue de les aimer leur apporter mon support mais le problème reste présent.Il n’y a pas de D P J pour les aînés.Heureusement comme l’a écrit Marjo,il y a encore du ben bon monde.On en voit à tous les jours.Malgré le coeur qui chavire il faut aussi apprécier ce qu’il y a de beau autour de nous dans l’instant présent.Bon samedi Marie et merci.

    • Marie

      Wow Étoile que tu me ramène en arrière ! Tu me rappelles que moi aussi, au secondaire, j’avais des cours pour le permis de port d’armes !!! Comme je viens de la campagne, ou justement la chasse est très présente, nous avions, dans le cadre des cours d’Éducation personnelle, un cours qui portait sur le port d’arme à feu. J’avais d’ailleurs obtenu ma carte verte que je n’ai d’ailleurs jamais renouvelé de ma vie ! Je suis tout à fait d’accord que l’utilisation d’armes à feu devrait être beaucoup plus entourée légalement. Ici, nous avions le registre qui avait été mis en place, suite à la tuerie de Polytechnique mais notre cher PM vient de le démanteler !!! Pas très rassurant à mon avis !

      Quant à l’aide pour les personnes qui en ont besoin, c’est vrai que c’est trop souvent le parcours du combattant pour en obtenir. Malheureusement !

      Une bonne journée à toi !

      Marie

  • Grand-Langue

    Dans mon commentaire, j’aimerais bien remplacer le mot « fou » par un des mots suivants: perdu, abandonné, sans ancrage, désespéré…

    Grand-Langue

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