Suivre sa voie(x)
« La marginalité, c’est 2 minutes de bonheur avant que ça ne devienne normal » (-Pierre Foglia)
Je ne saurais l’expliquer mais, j’ai toujours détesté suivre la foule. Aussi, je préfère de beaucoup ces chemins sur lesquels mon regard peut se porter aussi loin qu’il le peut.
Sans barrière.
C’est pourquoi je suis toujours un peu amusée de voir à quel point l’humain en général déteste sortir des sentiers battus.
Un exemple ? Que je vous raconte cette annecdote, alors que je prenais le train de banlieue au quotidien pour me rendre au travail le matin et en revenir en fin de journée comme je l’ai fait pendant des années. À l’heure de pointe, alors que la foule compacte attendait impatiemment l’ouverture des portes pour pouvoir descendre sur le quai, je n’en suis jamais revenue de constater – et ce, jour après jour, année après année – qu’une fois en bas, face aux deux dernières portes qui permettaient d’enfin atteindre le quai, la première personne a les atteindre ouvrait (généralement) la porte de droite.
Et la personne suivante ? Et toutes les suivantes?
Que faisaient-elles?
Invariablement, elles s’engouffraient toutes – SANS EXCEPTION! – à la suite cette première personne qui avait ouvert la porte de droite.
Comme j’ai habité la banlieue de 2005 jusqu’au mois dernier encore, c’est dire que j’ai passé rien de moins que des années a espérer qu’au moins une autre personne ferait comme moi et qu’une fois en bas – par provocation ? par esprit de contradiction ?- prendrait la porte de gauche.
Juste pour voir.
Ce n’est jamais arrivé ! En huit ans !
À croire que dans l’esprit des gens, cette deuxième porte n’existait tout simplement pas !
Incroyable n’est-ce pas ?
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Je ne saurais l’expliquer mais, j’ai toujours détesté suivre la foule. Aussi, je préfère de beaucoup ces chemins sur lesquels mon regard peut se porter aussi loin qu’il le peut.
Sans barrière.
Aussi, je me suis amusée pendant longtemps à me demander ce qui à mes yeux, semblait si excitant dans le fait de prendre cette porte que personne d’autre n’avait songé à prendre. J’en suis venue à la conclusion que cette porte qui m’allumait autant était pour moi le reflet de cette personne que j’aspire à être.
Un esprit libre qui refuse de suivre les routes toutes tracées d’avance. Quitte à passer pour cette folle finie qui s’excite d’ouvrir une porte fermée !
Juste pour voir s’il y aurait pas quelque chose de différent derrière cette porte.
Et dans le pire des cas, advenant que je doive me rendre à l’évidence qu’il n’y a rien, je me dis que j’aurai au moins la certitude inébranlable qu’il y a une porte à gauche. Et qu’elle souvre !
Et vous, quelle(s) porte(s) avez-vous le sentiment d’être la ou le seul(e) à avoir pensé ouvrir ? Et qui vous donne ce sentiment grisant d’être un ou une révolutionnaire ? (Comme quoi, on fait comme on peut avec ce que l’on a 😉