deuil,  Ma fille

Un nuage est passé et un ange m’a souri…

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J’écoutais hier l’enregistrement de l’émission de dimanche dernier de Tout le monde en parle. Si vous l’avez écoutée vous aussi, vous avez sans doute vue ces deux jeunes femmes ayant chacune perdue un enfant en cours de grossesse ou à la naissance et parlant du deuil qu’elles avaient eu à vivre…

Je dois dire que j’ai mis quelques jours à me décider à écouter cette entrevue, vous vous en doutez j’imagine… Et je dois avouer que lorsque j’ai décidé de l’écouter, d’entendre ces deux filles parler de la perte de leur bébé m’a immédiatement replongée dans cette marée d’émotions de tristesse que j’ai moi-même ressenti lorsque j’ai perdu ma fille, il y a déjà deux ans… J’imagine que c’était couru d’avance que j’allais être happée par mon trop plein…

Mais si je tenais néanmoins à écouter leur entrevue, c’est d’une part parce qu’ayant vécu la même chose qu’elles, je savais que quoi qu’elles puissent dire, je saurais au plus profond de moi ce qu’elles voulaient dire exactement… Mais surtout, parce qu’elles ont lancée la Fondation Parents orphelins pour conscientiser le public au deuil périnatal face auquel nous ne pouvons jamais être préparé. Et notre entourage qui est bien souvent impuissant à en saisir l’ampleur…

Voici le lien du site Internet de cette fondation que je ne peux que remercier de dire tout haut l’impact inimaginable que cette épreuve peut avoir dans une vie…

Pour ma part, je réalise après deux ans que les conséquences ont été assez intenses sur ma vie, mon couple ayant été mis à rude épreuve et toutes les sphères de ma vie remises en question… Mais c’est malgré tout grâce à mon mari et complice qui lui aussi, à traversé avec moi cette période sombre que les blessures se sont lentement cicatrisées.. Je pense qu’on ne soupçonne jamais la force de la déflagration qu’un tel événement provoque sur un couple et qui continue de résonner longtemps après que la poudre puisse sembler être retombée au sol ! Quant à notre fille, nous avons déposé ses cendres dans les eaux de la Baie des chaleurs lors de nos dernières vacances, espérant que les flots de ce qui est sensé être la mer la plus chaude qui soit continuent de la bercer pour toujours…

Mais je pense que malgré tout, ma fille dont je n’aurai jamais vu les yeux s’ouvrir (étaient-ils bleus, verts comme les miens ou bruns comme ceux de son père ?) aura eu plus d’impact sur ma vie que toutes les leçons du monde… Comment ne pas la remercier, même s’il s’est agit d’une trop courte rencontre ?

* Je raconte la perte de ma petite fille dans ma chronique du 12 avril 2010 (Hasard ?)

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