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90 minutes

Crédit: Pixabay

Ce week-end, l’esprit embrumé et gélatineux en raison d’un mauvais rhume et l’énergie sous zéro de circonstance, ce n’est que dimanche soir que j’ai commencé à émerger.

Je suis donc allée jeter un œil sur Internet pendant que mon gentil petit mari préparait le souper et que fiston s’amusait de son côté. Et c’est au cours de cette « promenade virtuelle » que je suis tombée sur La mère blogue, un site que je visite d’ailleurs occasionnellement mais qui cette fois, à retenu mon attention plus que d’habitude en raison du sujet abordé. Ou y disait notamment qu’un sondage britannique avait eu pour résultat de mettre en lumière le fait que 90 minutes, c’est le temps qu’il resterait aux parents de façon quotidienne. Dans le genre: du temps juste pour eux…

Je vous imagine d’ailleurs déjà, tout comme je l’ai fait moi-même, tourner de l’œil en apprenant cela ! « Wow ! 90 minutes juste pour moi ! Quelqu’un a-t-il oublié de me prévenir ! »

Mais ce qui a retenu mon attention, ce n’est pas tant cette nouvelle qui en elle-même peut prêter à toutes les analyses mais plus encore, les commentaires des lecteurs. Car comme il fallait s’y attendre, c’est une bagarre en règle qui s’est déclarée ! Entre les mères qui se disent débordées et les autres qui, sans enfants, accusent « les mères modernes » des pires incompétences si celles-ci osent, ne serait-ce qu’un instant, manifester un désir même minime de se réaliser à titre de femme, au-delà de leur suprême rôle de mère. Et je ne vous dis même pas les commentaires suscités par celle-là même qui osait affirmer sur la place publique que des enfants, Grand Dieu ! Elle n’en voulait pas ! Une égoïste bien sûr !

Ça m’a du coup fait penser à ma grand-mère Jeanne de même qu’à sa mère, mon arrière-grand-mère Lucienne qui vous connaissez maintenant ! Et je n’ai pu m’empêcher d’être stupéfiée de constater que rien ne changeait.

Rien de rien !

Car Lucienne qui a abandonné mari et enfants dans les années vingt, on en parle encore ! Et puis Jeanne qui aurait rêvé d’une autre vie, on ne le lui pardonne pas plus alors que le raz-de-marée provoqué par ses choix de vie continue de faire des vagues dans la famille…

On serait en droit d’imaginer qu’en 2011, les choses sont différentes ! Mais non ! Une femme n’a toujours pas le droit de refuser d’avoir des enfants et de le dire haut et fort ! Alors que celle qui veut ou voudrait demeurer à la maison pour passer plus de temps avec ses enfants, se fait encore taxer d’être rétrograde…

Et lorsque nous avons des enfants, il faudrait devenir l’équivalent d’un appareil électro-ménager qui entre deux besoins de ses enfants, tombe en mode « économie d’énergie ».

Comme quoi, quoi qu’on fasse, on ne peut pas gagner !

Non mais peut-on décider de faire la vie dont nous avons envie, en évitant le jugement des bien-pensants qui pensent tout connaître ?

Car personnellement, je préfère de beaucoup une femme qui ose dire qu’elle ne veut pas d’enfant, assumant du fait ses limites, que des mères qui en ont mais qui sont incapables d’en prendre soin. Ou les néglige. Ou pire encore, les maltraite ! 

Quelqu’un peut-il me dire quel rôle surnaturel nous prêtons aux femmes pour que, dès lors qu’elles ont des enfants, elles n’aient plus le droit de vouloir « être » ? 

Car il me semble, à moins d’erreur de ma part, que le fait de vouloir s’accomplir, ça ne fait d’aucune de nous des mauvaises mères… Mais plutôt de meilleures personnes ! 

Mais peut-être suis-je tout simplement idéaliste…

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