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Avoir le Janvier beige

Crédit: IStock

Est-ce parce qu’à force d’être glacial, janvier nous engourdit ? Un peu comme la neige paralyse la terre qu’elle recouvre ?

Ou parce qu’une fois la frénésie des fêtes retombée, nous sommes soudainement comme paralysés par ce silence si assourdissant de janvier qui donne envie d’hiverner?

Je ne sais trop.

La vérité est que depuis des semaines,  j’ai l’esprit comme engourdit. Au point de ne plus entendre ma propre voix…

J’écris moins. Non par désintérêt. Mais bien plutôt parce que les idées ont peine à s’enligner dans ma tête. Qu’une fois les mots couchés, ils me semblent sans vie. Et que je me sens comme prise de ce sentiment entêtant que bien que j’aie voulu de toutes mes forces ce changement de vie – vendre ma maison de banlieue pour me rapprocher du travail, en venant vivre en ville – je me sens aujourd’hui comme un arbre arraché par un vent capable d’écorner les bœufs (selon l’expression passée au patrimoine familial!!). Incapable de m’entendre moi-même, assourdie par le bruit ambiant de la ville qui ne s’arrête jamais, ne serait-ce que pour respirer…

Je me sens comme ces arbres « urbains » que l’on met ici en pot et que l’on entre dans la maison l’hiver venu… À me demander ce que je suis bien venue foutre ici.

Déracinée.

À chercher mon air.

Étourdie du bruit ambiant.

Mais tout cela, je me dis que ce n’est peut-être que janvier. Un janvier beige, recouvert de glace et sali de calcium.

Et que quoi qu’on en dise, le printemps finira bien par revenir…

***

Hasard ?

Tout juste après avoir écrit le billet ci-haut, je suis allée, comme à mon habitude, voir ce que d’autres avaient à raconter ce matin sur leur blogue… Pour arriver pile poil sur ce billet publié sur le blogue Éclats Urbains

Je me suis sentie moins seule…. Et peut-être plus en « phase » que je ne l’avais imaginé avec mon sentiment de dérèglement généralisé…

Comme quoi même au fond du baril, il arrive qu’il y ait foule !

Rassurant, non ? 😉

6 commentaires

  • éclats urbains

    Haha, en effet , c’est quand même rassurant de savoir qu’on n’est pas la seule à se morfondre dans les dédales de janvier! Le silence soudain après les fêtes, c’est tellement vrai! Et angoissant n’est-ce pas? Vivement le printemps… En espérant que ça aidera.

  • Grand-Langue

    J’accepte que janvier soit ainsi, effacé, brumeux, froid (quoi que aujourd’hui… à +8°C. J’accepte cela, ne serait-ce que pour faire retomber la poussière, poussière soulevée par un mois de décembre trop actif.

    En janvier il faut lire, ne rien faire de plus « actif ».

    Grand-Langue

  • Marjo

    Bonjour Marie,

    Je crois que l’expression « Une heure plus tard dans les Maritimes » s’applique également à certaines situations que nous vivons – surtout les changements dans notre quotidien.
    Peut-on dire que ton déménagement – et les nouvelles habitudes urbaines reliées – y sont pour quelque chose dans cette morosité que tu vis ? Je crois que oui et je suis convaincue que petit à petit tu trouveras de nouveaux attraits dans ton nouvel environnement. Il y a tant de choses qu’il nous faut apprivoiser : on se retrouve souvent devant le renard du Petit Prince.
    Pour ce qui est de l’écriture, ne te décourage pas. C’est normal que les mots écrits nous sembles, parfois, bien pâles. Nous avons l’impression qu’ils font du surface. Une bonne journée, ils se mettront à bouger et à t’offrir les images que tu veux qu’ils nous montrent lorsque nous les liront.
    Bientôt, le printemps sera là. On ne le dirait pas avec cet hiver très particulier que nous connaissons : neige, verglas, froids sibériens et j’en passe. Ici dans mon patelin bucolique même les petites mésanges chantent moins depuis quelque temps et les geais bleus se cachent. C’est tout dire…
    Bonne semaine,
    Câlins,
    Marjo

    • Marie

      Bonjour Marjo !
      C’est vrai que l’effet des changements se fait parfois sentir bien après la tempête. Un peu comme un effet boomerang qui ferait en sorte qu’on se demande alors, mais pourquoi ?

      Mais c’est bien vrai que l’hiver porte à l’introspection. Parce que par la force des choses, nous avons plutôt envie alors de nous enfermer bien au chaud. Et d’hiverner. Au propre comme au figuré ! Mais j’imagine que comme la nature qui prend une pause pendant l’hiver, nous aussi avons sans doute besoin de ces moments de « pause » ou tout semble mort. Mais qui finissent toujours par nous étonner par leur vivacité, le printemps venu 😉

      Marie xx

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