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Barrières

Avez-vous remarqué à quel point il est bien souvent plus facile de justifier nos barrières que de trouver le moyen de les contourner  ? C’est ce qu’il me semble constater tous les jours, alors que je suis confrontée à toutes celles qui m’ont retenues trop longtemps et que je me meurs maintenant de franchir !

Parce qu’elles me semblent ne pas m’appartenir finalement !

Mais du coup, on ne peut faire autrement que de constater que ces barrières en bout de piste, elles ont fait une très bonne « job » puisqu’on a tellement de difficulté à les franchir !

Ceux qui me lisent depuis le début se demandent peut-être, lorsque je parle de ma famille, pourquoi je ne parle jamais de mon père. D’une part peut-être parce que je n’en suis pas rendue là dans l’histoire 🙂 Mais plus encore sans doute, parce que je ne sais tout simplement rien de lui. Qui était-il ? Qu’aimait-il ? Quel rang occupait-il dans sa famille ? Quel rêve s’avéra-t-il pour lui, tel un eldorado, inatteignable ? Je n’en sais rien. Juste rien.

Et lorsque je repense au vide de sa vie, au peu qu’il a laissé, je me dis que c’est peut-être ça mourir finalement alors que même tes enfants ne savent même pas ce qui a pu te faire vibrer, ce dont tu as pu rêver ou encore, les moments que tu voudrais apporter avec toi pour l’éternité, advenant qu’il y en ait eu, bien sur ! Il serait donc ainsi mort deux fois: sur sa moto en 1979 et une deuxième fois, dans nos mémoires… Alors bien sur, je ne pourrai rien vous en dire qui ne soit le reflet de ce que je conserve de lui: des souvenirs bien sur, mais des souvenirs imprégnés d’ombre plus que de lumière…

Pour ma mère, il en va tout autrement puisqu’elle, bien qu’atteinte du Parkinson, elle est bien vivante ! (D’ailleurs, de façon anecdotique j’aime bien la vision de ma nièce, la fille de mon frère qui, lorsqu’elle voit ma mère (sa grand-mère par conséquent !) trembler, lui demande pourquoi elle grelotte ainsi 🙂 Mais comme dans bien des histoires j’imagine, la relation avec notre mère a bon dos pour être le défouloir de tout ce qu’on a pas eu. Et de tout ce qu’on refuse de reproduire ! À n’importe quel prix !

Mais dans mon histoire, c’est loin d’être aussi simple puisque ne pas tenir compte de ma grand-mère et de sa mère à elle, se serait faire fausse route puisque tout est là à mon avis ! Mais pour que vous en ayez une compréhension plus aisée et éviter de vous perdre dans les dédales de mon « chaos familial », je dois vous aviser d’office que les deux seules branches familiales auxquelles je ferai ici référence sont celle de ma grand-mère maternelle et celle de mon grand-père, du côté maternel lui aussi. Et bien que j’ai commencé à vous raconter mes origines du côté de la famille de mon grand-père qui elle, venait de Ste-Thècle, je ne peux faire autrement que de constater que je ne fais peut-être en fin de compte que rendre mon histoire plus confuse puisque, comme vous le verrez lorsque vous en saurez plus de mon histoire, le nœud de tout ça réside en fait justement dans le fait que mon grand-père n’est peut-être pas mon grand-père…D’où le secret familial, d’où l’incapacité à me situer dans tout ça !

Mais ne brûlons pas les « punchs » trop vite ! Car votre plaisir devant les méandres de mon histoire familiale n’en serait inévitablement qu’entaché ! Car dans mon histoire familiale, comme quant on ouvre des poupées russes, alors qu’on pense avoir atteint la dernière couche, on trouve toujours autre chose qui fait en sorte que rien n’est tel qu’il n’avait paru de prime abord…

Ainsi, je vous ai déjà raconté que mon arrière-grand-mère Lucienne avait tout bonnement abandonné ses jeunes enfants (ma grand-mère et son frère), au début de 1928, à l’aube de la Grande dépression, pour aller refaire sa vie à Montréal, d’où elle n’allait jamais revenir. Ma grand-mère qui par conséquent fut dès lors élevée par sa grand-mère a elle, mais ne découvrit la vérité au sujet de ses origines qu’à l’adolescence se révolta-t-elle. Au point qu’on l’envoya dès lors chez les sœurs ou elle allait recevoir une éducation classique, faite de latin, de cours de cuisine, de couture mais surtout, ou elle allait acquérir les notion qui allaient faire d’elle le professeur de français que j’ai toujours vu en elle.

Après son cours classique, il semblerait qu’elle soit allée passer quelques temps en Alberta ou son père s’était installé, et ou elle aurait enseigné. Jusqu’à ce quelle revienne en Abitibi en 1949 pour épouser mon grand-père, alors qu’elle était alors âgée de 22 ans. Et c’est à ce moment précis il me semble que le nœud familial se fit puisque dès lors, rien n’est confirmé, rien n’est avoué ou démenti… D’où les spéculations et l’opacité du secret familial…

Avouez que vous êtes curieux de connaître la suite 😉 Patience puisqu’on y vient !

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