Adeline
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Vivre en marge
Crédit: Photo-libre.fr Je racontais hier combien le fait que mon arrière-arrière-grand-père Édouard ait été atteint d’épilepsie avait du peser lourdement sur son destin…mais également, sur celui des siens. Plus, probablement que tout ce que j’avais pu imaginer jusque là… Car il est vrai que l’épilepsie, à l’époque, était bien souvent assimilée à de la folie. Et était très certainement, un sujet de honte pour la famille. À cet égard, je suis tombée un jour sur un article dans lequel on racontait que la Reine Mary et son époux, le roi anglais George V, avaient eux aussi un fils atteint d’épilepsie. Né en 1905, on découvrit ainsi dès ses quatre ans…
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…qui en génèrent d’autres.
Crédit: Photo-libre.fr Ainsi, je vous racontais hier qu’en consultant les résultats du recensement de 1911, j’étais tombée récemment sur un détail qui m’avait d’une certaine façon accroché…. Car quiconque a déjà consulté de vieux recensement sait qu’à l’époque, au début du vingtième siècle, les familles étaient pas mal toutes construites sur le même «moule». Soit la femme s’occupant de la maisonnée, l’homme subvenant aux besoins de la famille. Chacun connaissant sa place et son rôle si on peut le dire ainsi! Par conséquent, sur les registres, dans la section «Occupation», la femme ne semblait jamais «rien faire» alors que l’homme lui, était selon la région, souvent agriculteur, parfois commerçant. Dans de rares exceptions occupant…
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Une suite de questions…
Le Bougainvillée à fleurs rouges (c) 2009 Pierre-Alain Bourquin Fouiner dans son histoire familiale, on le sait, cela peut très certainement réserver quelques surprises au passage… Et bien sur, en me lançant dans mon projet de livre (pardon ! Mes deux projets !), je n’étais pas sans savoir que la chose m’apporterait, à moi aussi, quelques surprises… Des surprises qui parfois, comme je l’ai découvert depuis, loin d’être des réponses, seraient également le déclencheur d’une suite d’autres questions… Elles aussi, sans réponse… Et je dois également avouer que bien que «L’homme nu» occupe une large part de mon esprit ces temps-ci, celui-ci se dispute dans un même temps allègrement mon…
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À la guerre comme à la guerre: un faux Paris pour leurrer l’ennemi
Ne trouvez-vous pas vous aussi qu’il est passionnant de fouiller dans l’histoire ? La petite tout comme celle avec un grand «H» ? Pour tout ce qu’on y apprend tant sur ceux qui nous on précédés bien sur ! Mais aussi sur nous… Et sur l’humain en général. C’est un peu ce que j’ai ressenti lorsque je suis tombée la semaine dernière sur cette nouvelle racontant qu’à la fin de la première guerre mondiale, le gouvernement français avait eu l’idée de génie de créer…un faux Paris afin de berner l’ennemi allemand éventuel. Le chantier fut ouvert brièvement en 1917 mais jamais achevé. Néanmoins, au moment ou l’Armistice fut signé en 1918, quelques bâtiments factices…
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Fragments de réalité
Photo: PABvision.com Je sais ! Il n’aura sans doute échappé à personne que je parle peu de mon livre ces temps ci… Aussi, vous serez-vous même fait la réflexion que je me dérobe peut-être. Ou qu’à la limite, je ne vous dis pas tout… Mais la vérité est tellement plus complexe ! Car alors que mes recherches sur mon histoire familiale m’ont appris bien des choses que je n’avais pas su ou encore, sur lesquelles je n’avais vraisemblablement pas porté attention au moment ou elles se sont produites, ces derniers mois ont été plutôt tranquilles de ce côté. Me donnant sans doute l’illusion d’avoir peut-être fait le tour du « sujet ».…
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Une histoire qui s’écrit
Lors de la rencontre à laquelle j’ai assisté vendredi dernier avec les auteurs Alexandre Jardin, Eric Fotorino et Philippe Forest, une question fort intéressante à été soulevée. Ainsi, la recherche de vérité familiale peut-elle mener à autre chose que du roman ? Car dès lors qu’on se met à raconter notre histoire, il peut sembler inévitable que nous « devenions» du coup cette histoire… Mais peut-être que paradoxalement, de mettre la hache dans son histoire, d’en dynamiter la notion de « vérité » familiale, celle qu’on répète d’une génération à l’autre, jusqu’à en faire un laïus d’où toute vérité est paradoxalement exclue… peut-être que c’est au fond ce qui nous permet de demeurer vivant ?…
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Là ou le mystère s’épaissit
Lucienne, la toute jeune épouse de Dollard m’apparaît comme une totale énigme ! Née en 1908, on sait peu de choses d’elle sinon qu’elle épousa mon arrière-grand-père à St-Charles-de-Limoilou, en juillet 1923. Calqua-t-elle son humeur sur la Grande Dépression de l’époque ? Fut-elle atteinte d’un syndrome post-partum suite à la naissance de ses deux enfants ? Ou était-elle simplement une femme qui était incapable de se conformer aux normes du moment, ou encore, contestataire ? Là dessus, je n’ai aucune réponse ! Peut-être que le mariage et la maternité n’étaient tout simplement pas sa tasse de thé…
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Au début…
C’est en janvier 1877 qu’est effectivement née Adeline , cette femme qui était destinée à devenir mon arrière-arrière grand-mère (ou plutôt de qui j’étais destinée à devenir l’arrière-arrière petite fille !). Le 11 juin 1894, elle épouse à St-Raymond dans le Compté de Portneuf mon arrière-arrière grand-père, Édouard. Au moment de leur mariage, dans la tradition de l’époque, Adeline était tout juste âgée de 17 ans…. Ensemble, ils auront plusieurs enfants, dont deux en particulier qui reviendront plus tard dans mon histoire; Dollard et Anne-Marie.