Dans le fonds de mes tiroirs
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Corps/Us
Aujourd’hui, j’ai envie de partager ce texte qui traîne depuis des lustres dans mes premiers jets inachevés ***** Corps (Larousse): La partie matérielle de quelqu’un après la mort; cadavre: Levée du corps. Le tronc, par opposition aux membres et à la tête: Il portait des tatouages sur les bras et le corps. Us : (Larousse) Les us et coutumes les habitudes, les mœurs, les usages traditionnels. Je recule dans le temps, j’ai huit ou dix ans. Déjà je ne sais trop qu’en faire. Maladroite, je cherche à me cacher derrière lui. Saut dans le temps, j’ai dix-huit ou vingts ans. Quoi que je fasse, il me semble être un embarras. Au collège, je…
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Mon inventaire…Temporalité
Il y a le temps qu’il fait. Celui qui passe. Ou encore, celui qui n’est plus. Il y a le temps qui s’étire, Qui fuit, goutte à goutte, comme d’un robinet. Ou qui parfois, s’éternise. Il y a le temps qui, fluide, semble couler entre les doigts. Mais parfois aussi, celui qui comme sur une vieille photo sépia, apparait soudainement figé. Temps d’hier et de demain. Et qu’à certains moments, on a pu conjuguer de façon plutôt imparfaite. Celui encore qui, se dérobant, vient à manquer. ll y a le temps qu’on perd à tenter d’en gagner. Celui qu’on gaspille parfois sans compter. Ou qu’on égrenne à coups d’autrefois. Et…
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Des mots, des mots
Alors que le sort m’essore le port m’emporte. Sous le vent vantard …le bord de ma robe se dérobe. Le temps, lui, tempère pendant que son fil se défile …se disloque Puis s’envole.
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Le temps qui file… et qui défile
Parfois je me dis que tout va de plus en plus rapidement. Qu’on fait de plus en plus de choses. Cela toujours plus vite. Et, un peu paradoxalement, en prenant de moins en moins le temps de le faire bien. On mange sans y penser des aliments qu’on a pas cuisiné (pas le temps pour cela, n’est-ce pas!) On se texte et on se promet de déjeuner avec des amis qu’on ne prend pas le temps de voir aussi souvent qu’on le voudrait. Puis on oublie les promesses. Que veux-tu? On s’excuse presque avec ce prétexte que c’est la vie qui veux ça! Puis? On se parle sans se regarder… Parfois même sans s’entendre.…
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Un 6 décembre sur la terre
Je me souviens d’un souper de fondue partagée, un certain soir de décembre de la fin des années quatre-vingts, par des jeunes femmes de tout juste vingt ans. Heureuses d’être passées au travers une session chargée. Déterminées surtout à célébrer avant que la vie les mène, chacune d’elles, sur des chemins différents. Est-ce qu’il neigeait à l’extérieur en ce mercredi soir ? Je ne m’en souviens plus. Mais je me souviendrai toujours toutefois du vin rouge prévu par l’une. Des quelques baguettes bien fraîches et craquantes qu’une autre s’était chargée d’apporter. Des quelques sauces à fondue devant servir à faire trempette, amenées par une autre. Et qu’une autre encore, s’était…
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Encre et ancre
J’écris parce que c’est par l’encre sur le papier que je trouve la mienne. Mon ancre. Celle qui me donne l’illusion, une fraction de seconde, d’être en équilibre sur la corde raide du réel. J’écris, parfois tout bêtement, pour avoir le sentiment d’exister. Pour qu’en lisant celle qui écrit transperce une part de celle qui s’écrit. (Gribouillis sur coin de table)
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Qui saurait dire?
Qui suis-je ? Où vais-je? Ces questions, l’humain ne se les pose-t-il pas depuis la nuit des temps ? Mais encore ? Et si, comme dans un jeu de serpents et échelles, une question devait en emmener une autre ? Et si une porte ouverte devait en proposer douze nouvelles devant lesquelles ne pouvoir se résoudre à choisir ? Ou pire, et si on ne savait pas définir laquelle ouvrir? Ou encore, qu’on se trompait et que nous n’ouvrions pas la bonne ? Ais-je fait le tour avec tous ces mots coulant à flot? Vais-je finir par me noyer dans ce verre de mots déversés? Devrais-je enfin décider d’aller voir…
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Le motif dans le tapis
Parfois, un peu comme le font ces autistes qui se mettent à ce concentrer intensément, et presque de façon obsessionnelle, sur un détail que d’aucun jugeraient sans importance, j’ai l’impression que la vie est pleine de ces «détails» que l’on pourrait qualifier d’insignifiants. Un peu à l’image de ces motifs aux mouvements un peu trop compliqués que l’on retrouve dans ces tapis persans dont parlait Henry James. Infimes et minuscules fragments, aussi fins que de la dentelle, et dont, pour la plupart d’entre nous, nous ignorons jusqu’à l’existence la plupart du temps. Trop occupés, tous autant que nous sommes, à regarder ailleurs. Samedi, jour de pluie et de grisaille, l’homme de la…
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Mots(Rosité)
Je suis ces jours-ci un peu comme ces grands timides De ceux qui n’osent pas trop approcher de l’objet de leur convoitise. De crainte d’être rejeté. Ou tout simplement… …pas tout à fait à la hauteur. Alors ? Cachée dans un coin je m’étourdis …de mots anodins
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Maudits mots dits
Les maudits mots dits É-crits avant d’être cri-és puis réécrits. Ah ces maudits mots Ceux dits ou non-dits qui tels des maux se font tortionnaires de mon esprit.