famille
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Fiction familiale
Je l’ai souvent écrit ici, alors ce ne sera pas là une grande révélation. J’ai toujours été fascinée par les histoires qu’on se raconte. Et dont bien des romanciers seraient jaloux tellement elles relèvent de la plus grande des fictions! Des histoires que l’on raconte – à soi mais aussi aux autres – avec le plus grand sérieux comme si elles étaient scientifiquement démontrées. Et donc, forcément incontestables… Et je parle ici de notre histoire personnelle. Parce que, comme je l’ai déjà écrit, une famille peut tout aussi bien compter des dizaines d’individus de générations différentes ou pas, en racontant un événement de l’univers familial commun, personne n’aura la même…
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Interrogations filiales
La semaine dernière, comme je l’ai raconté dans l’un de mes récents billets, j’ai eu le bonheur de vivre une des expériences les plus étranges et surprenantes qu’il m’ait été donné de vivre dans ma vie. Mettre la main sur la montre de mon arrière-grand-mère, Lucienne, un peu comme si elle m’avait fait un clin-d’œil d’outre-tombe. Toutefois, en partageant cela avec la famille, j’ai été forcée de me rendre à l’évidence que pour d’autres, le moment de la réconciliation n’était définitivement pas encore venu. Et qu’à la limite, mon intérêt pour cette aïeule auréolée de souffre pouvait sembler choquant – voire irrespectueux – pour certains… Fut-elle morte il y a…
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Dans cent ans, que restera-t’il de nous? – La mémoire de l’intime
Hier, je suis allée faire un tour à Québec, une ville où j’adore faire un saut de temps en temps. Mais cette fois-ci, il n’était pas question de tourisme! Oh que non! Mais plutôt d’un voyage dans le temps… En fait, ces quelques 256 km, je les ai parcourus comme sur une route au bout de laquelle j’allais cueillir un trésor. Littéralement! C’est qu’il y a quelques années, par quelques étranges retournements dont la vie a parfois le secret, j’ai pu entrer en contact avec une cousine de ma grand-mère du côté de la famille maternelle que je n’avais jamais connue jusque-là. Notre lien ? Sa mère, tout juste décédée,…
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La vérité et ce qu’on croit savoir
Certains sont fascinés par l’observation des insectes. D’autres achètent de façon compulsive des chaussures. Ou, d’autres encore ne peuvent s’empêcher d’assembler compulsivement des légos. Chacun son TOC, comme on dit. Pour ma part, je sais, je l’ai souvent écrit ici. Mais chaque fois que je tombe sur ce genre d’histoire dans laquelle on raconte l’impact de ces secrets familiaux soudainement révélés, je ne peux m’empêcher d’être fascinée par une évidence. Celle que bien souvent, les gens qui nous sont les plus proches sont paradoxalement ceux qu’on connaît le moins. C’est fou, non ? Un peu, peut-être, comme si en étant trop près d’eux, nous étions incapable de les voir vraiment.…
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Scène de la vie conjugale ou quand ta bouffe ne fait pas fureur
Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, j’aime beaucoup essayer de nouvelles recettes. Parce que ça permet de varier les repas. Et que ça rend la tâche d’alimenter la tribu un peu moins aliénante et répétitive. C’est pourquoi j’ai essayé en début de semaine une recette de pain de viande aux lentilles, histoire d’intégrer des légumineuses à notre menu. Mais, une recette qui, je dois l’avouer, n’a malheureusement pas fait fureur ici. Ce soir, vendredi, l’Homme de la maison, plein de bonnes intentions, arrive avec des repas de son traiteur au travail. L’Homme: « Fiston! Veux-tu du pain de viande ? » Et il prend soin d’ajouter,…
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Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, Titiou Lecoq
Les derniers mois, je dois l’avouer, j’étais tellement fatiguée que juste l’idée de me plonger dans un livre et la chose m’apparaissait comme rien de moins que hors de ma portée. La concentration à zéro et le niveau de mon énergie lui aussi à sec, je n’arrivais tout simplement plus à lire plus d’un paragraphe avant de me résoudre à refermer mon livre. Inutile de vous dire que dans ces circonstances, passer à travers un bouquin m’apparaissait comme une véritable épopée. Peut-être même le projet d’une vie ! (et oui, j’exagère un peu quand même!) N’empêche! Le sujet de «Libérées, le combat féministe se gagne devant le panier de linge…
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Des mots d’amour en conserve
Hier, mon fils – un peu comme sous l’effet d’une révélation divine – est venu vers moi pour me dire que moi, sa mère, j’étais parfaite et sans défaut. Je sais, devant une telle affirmation, les mauvaises langues vous diront probablement que c’est du grand n’importe quoi. L’homme de la maison lui, froncerait peut-être un peu les sourcils au passage. Chose certaine, mon grand-père lui m’aurait sans aucun doute remis les pieds sur terre en me rappelant que mon fils ne connaît pas grand chose de la vie… N’empêche! Pour ma part, je l’avoue, mon sens critique le plus élémentaire a d’un coup foutu le camp et la phrase de…
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L’éternel sentiment de culpabilité des parents…quand on se compare, on se console
Parfois, je me dis que devenir parents, c’est un peu comme d’accepter soudainement d’entrer dans un monde constitué de paradoxes. D’une part, vous constaterez que jamais plus votre vie ne vous appartiendra totalement. Mais surtout, il faut dès lors accepter de ne jamais se sentir « assez »… Assez présente pour ses enfants. Assez disponible pour le patron. Définitivement, vous n’avez plus du tout assez de temps pour les 5 à 7 du jeudi. Ainsi que pour les amis que vous en viendrez à caser à votre agenda, histoire de ne pas les perdre définitivement de vue. Et très clairement, vous ne serez jamais plus au bon endroit. Au bureau quant vous…
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Taleur et Pamoi
On parle de plus en plus dans les médias de l’écriture inclusive. Vous savez ! Cette « invention » moderne qui serait rien de moins que l’équivalent d’un « péril mortel » si on devait en croire l’Académie française. Les membres de cette « élite » ne pouvant se résigner à accepter le fait bien banal que les femmes représentent environ la moitié de l’humanité. Et que par conséquent, on est bien loin du scandale en imaginant pouvoir « dire » cette réalité. Mais, il m’arrive de me dire que ce sont peut-être mes multiples statuts qui m’amènent à imaginer que des mondes parallèles puissent co-exister dans l’univers. Même ceux que je ne savais pas nommer jusque-là. Et…
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La fin du plus que parfait ou la beauté du chaos
En jetant de temps en temps un regard sur la vie des autres à travers cette loupe grossissantes que sont les Facebook et Pinterest de ce monde, je me dis parfois qu’il n’y a que moi qui ai une vie complètement bordélique et désorganisée. Vous savez ce que je veux dire j’imagine ! Ce sentiment d’avoir une vie pas mal plus beige que celle que je peux percevoir comme étant celle des autres. Dans la mienne, jamais assez de voyages. Beaucoup de responsabilités. Trop de nuits blanches à m’inquiéter de tout et de rien. Le sentiment perpétuel de lutter constamment contre mon poids. De ne pas savoir être là ou…