réflexion
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On avance d’un pas, on recule de deux
1969. L’année de ma naissance. Un mois plus tard, Armstrong, aux yeux du monde, mettait le pied sur la lune. Cet été-là aussi, une génération de jeunes adultes s’est déhanchée à Woodstock, au cours d’un weekend devenu légendaire. Au cours de mes dix premières années de vie, aux États-Unis un jugement célèbre (Roe vs Wade en 1973) est venu dire aux américaines qu’elles avaient le droit de décider de leur corps, et par conséquent, de se faire avorter. C’est également l’époque ou un peu partout, les femmes se sont mises à se libérer, balançant d’un coup maris tout autant que soutien-gorge… Et ma mère, née en 1950 et par conséquent, âgée…
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Vertige
Samedi matin. Comme mille autres fois demeurées infructueuses dans le passé, je m’assoie devant mon ordinateur dans le but d’écrire. Mais ces temps-ci plus que jamais encore peut-être, j’ai ce sentiment de vide. Un peu comme lorsqu’on se retrouve devant un précipice. En retenant son souffle. Parce que, vous comme moi j’en suis certaine, pouvons presque sentir cet air si particulier qui précède les catastrophes. Et qui en ce moment, semble baigner l’atmosphère autour de nous… Matière volatile et inflammable que la moindre allumette pourrait embraser en une fraction de seconde me semble t-il… Dix jours maintenant que la Russie a entrepris d’envahir l’Ukraine, Poutine déterminé à reprendre par la…
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2022 comme dans une boucle spatio temporelle
Les deux dernières années ont occasionné leur lot de défis pour chacun de nous, ce n’est rien de le dire! Alors cette année, avec ce passage à 2022, j’ai un malaise avec le fait de souhaiter la bonne année. Parce qu’avec cette remontée de la pandémie qu’on expérimente tous en ce moment, j’ai en ce qui me concerne l’impression qu’on est tous comme pris dans une boucle temporelle. Ici au Québec, c’est depuis avant-hier le retour du couvre-feu et d’un quasi-confinement… Bref, le parfait mélange pour la déprime. J’essaie de me concentrer sur le positif. De me souvenir que chez-nous, nous avons cette chance de n’avoir pas perdu nos emplois,…
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Bien-cuit qui vivra le dernier
La semaine dernière en Écosse, se tenait la COP26, cette réunion des chefs d’États de partout dans le monde, rassemblés pendant quelques jours pour parler des changements climatiques et des changements nécessaires pour en contrer les ravages. Une semaine plus tard, c’est un peu comme tous les sujets dans les médias. On est passé à autre chose. Jusqu’à la prochaine fois. Pour ma part, j’angoisse, littéralement, pour mon fils ainsi que pour la jeune génération qui va définitivement en prendre plein la face des conséquences de ces changements climatiques. C’est pourquoi, lorsque sur facebook je suis tombée sur une publication d’un abonné qui se croyait bien intelligent en racontant pourquoi…
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Fiction familiale
Je l’ai souvent écrit ici, alors ce ne sera pas là une grande révélation. J’ai toujours été fascinée par les histoires qu’on se raconte. Et dont bien des romanciers seraient jaloux tellement elles relèvent de la plus grande des fictions! Des histoires que l’on raconte – à soi mais aussi aux autres – avec le plus grand sérieux comme si elles étaient scientifiquement démontrées. Et donc, forcément incontestables… Et je parle ici de notre histoire personnelle. Parce que, comme je l’ai déjà écrit, une famille peut tout aussi bien compter des dizaines d’individus de générations différentes ou pas, en racontant un événement de l’univers familial commun, personne n’aura la même…
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Le repos de la guerrière
La semaine dernière, derrière un événement un peu anodin, dans le genre plaisir coupable dont on ne se vante pas, j’ai eu ce qu’on pourrait qualifier de révélation. Et c’est ainsi qu’un peu sur un coup de tête, je suis allée me faire tirer les tarots. Vraiment le genre de chose qu’on est un peu gênée d’avouer, je le dis d’emblée. Mais en réalisant que ça devait bien faire une bonne vingtaine d’années que je n’y étais pas allée, je me suis dit et pourquoi pas? Qu’au pire, ce serait juste sympa. Qu’à la limite, je pourrais mettre ça sur le dos des envies un peu weird liées à l’Halloween.…
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Un non événement
Ça m’est souvent arrivé au cours des années à écrire ici. Écrire un billet. Le mettre en ligne… Pour le remettre en mode privé un jour ou deux après. Quand ce n’est pas carrément le fait de l’envoyer direct à la corbeille. Comme un papier qu’on froisse et qu’on lance dans le vide. Et, on ne se mentira pas. Après avoir été très longtemps sans écrire de façon régulière ici, je suis plus que consciente que mon blogue et mes écrits ont un statut presque confidentiel. Pour preuve, mes statistiques de fréquentation qui, si elles correspondaient à la courbe de vie d’un malade hospitalisé, ne seraient pas loin de me…
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Au Gouvernail toutes
Lorsque parfois je m’aventure à oser jeter un bref coup d’oeil à mon blogue, je me dis quelle catastrophe! Que s’est-il donc passé en effet pour qu’en l’espace d’un soupir, je n’arrive même plus à m’échapper du quotidien, ne serait-ce que quinze insignifiantes minutes pour écrire? Comme beaucoup de femmes, j’ai rêvé pendant des années de pouvoir alléger mon quotidien et de parvenir à trouver un mode de vie qui me permette de m’extraire de la pression du quotidien qui a rimé tellement longtemps avec métro, boulot, dodo. Une litanie qui ressemblait un peu au jour de la marmotte, qu’on se le dise! Et qui a été plus souvent qu’autrement…
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Comme un battement de coeur
Il y a quelques semaines, je suis tombée sur facebook sur une blague qui m’a fait sourire. En anglais, ça disait à peu près ceci: Je voudrais annuler mon abonnement pour 2021. Voyez-vous, j’ai expérimenté mes premiers dix jours gratuits et vraiment, je vous dirais que ça m’intéresse moyen. Mon Dieu! Si seulement ça fonctionnait comme ça n’est-ce pas? La vérité c’est qu’il y a quelques semaines déjà que 2021 est commencée. Et déjà, un peu comme la neige qui recouvre aujourd’hui tout de blanc ma ville, on a tous déjà un peu enterrée cette idée que «nouvelle année» puisse réellement signifier le début d’un temps nouveau. Un peu comme…
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À la recherche des plaisirs perdus
Je le disais hier, en ce début d’année je tente de mettre une énergie acharnée à me concentrer sur ce qui me fait du bien. Parce que la vérité, c’est qu’au fil de cette pandémie qui dure maintenant depuis des semaines, voire des mois, et qu’on pourra vraisemblement compter dans bien peu de temps en terme d’année, la réalité nous a peu à peu dépouillés l’un après l’autre de ce qui constituait nos petits plaisirs du quotidien. Ainsi, finies pour longtemps les conversation improvisées autour de la machine à café; Oubliées la légèreté et les escapades sur un coup de tête; Sur la glace pour une durée indéterminée les soupers…