réflexion
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Y a-t’il encore quelqu’un pour jouer à la marelle ?
Parfois, je me dis que de vieillir, ça vient peut-être, un peu de façon incompréhensible, avec une certaine tendance à se refermer sur soi. C’est ce que je me dis, chaque fois que je prend deux minutes pour réfléchir. Et que je réalise à quel point mon cercle d’amis a pu rétrécir au fil des années. Non pas en raison de disputes quelconque. Mais plutôt sous l’effet des circonstance (ou d’un fait qu’on appelle banalement «la vie»), des éléments qui font en sorte qu’une fois les études terminées, la vie de famille enclenchée et les hypothèques contractées, pour nous tous autant que nous sommes, le temps réservé aux amis semble…
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Oser, malgré la peur?
«Je passe mon temps à faire ce que je ne sais pas faire, pour apprendre à le faire» (-Pablo Picasso) Contrairement à Picasso qui avouait passer son temps à faire ce qu’il ne savait pas faire, histoire d’apprendre à le faire (n’est-ce pas logique?), j’ai pour ma part le sentiment de passer une grande partie de ma vie à comme m’excuser de savoir faire ce que je sais faire, d’être qui je suis. Mais surtout, de ne pas assumer tout cela et, en quelques sortes, de banaliser mon travail. Un peu comme si celui-ci était sans valeur.
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Petit éloge du vide et de l’ignorance à l’ère de la sur-information et des fausses nouvelles
Je ne sais pas trop si c’est la faute de l’hiver, qui, comme chaque année a cet art bien à lui de sembler un peu beige… Mais ces jours-ci, un peu comme la célèbre marmotte qui, le 2 février de chaque année sort la tête de son trou avant de décider si elle retournera se cacher, je ressens moi aussi cette envie soudaine et subite de retourner me terrer sous une couverture bien chaude. À l’abri du monde. Je ne sais pas pour vous mais, depuis des semaines, je suis moi-même comme paralysée devant ce qui ressemble de plus en plus à une impossibilité totale. Celle de lire deux articles…
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La crise de la quarantaine: du simple mythe à l’envie irrépressible de se faire ermite
Parfois, en lisant les articles de journaux, j’ai l’impression d’halluciner tant on présente comme exceptionnel…ce qui existe pourtant fort probablement depuis la nuit des temps! Avec l’envie soudaine et irrépressible de demander au premier venu «Non mais vraiment! Y a-t-il un pilote dans l’avion?» Dans cet article de Slate ce matin, on raconte que – O surprise! – les femmes, tout comme les hommes, traverseraient elles aussi une ou des crises de la quarantaine ! Hum… La crise de la quarantaine, c’est que j’écris là dessus depuis presque 8 ans, que je me dis !! Et cela, même si je suis tout à fait consciente de n’avoir rien inventé du…
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Vu: Le « Nelly » de Anne Émond
Je l’avoue, il est plutôt rare que je parle cinéma ici. Et pourtant, je suis forcée de constater que là-dessus, je n’ai pas de véritable explication ! Le fait étant que je suis vraiment folle de cinéma! Mais la réalité toute banale, c’est probablement que mon travail consistant justement à évaluer et classer au quotidien le contenu d’émissions de télé et de films en vue d’en déterminer la cote signalétique en fonction de la violence (entre autre!) qu’on y retrouve, je n’ai pas, par défaut, ce réflexe d’aborder le sujet ici, dans mes textes ! Toutefois, je me suis dit qu’il me fallait aujourd’hui faire exception à mes habitudes !…
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Et si ?
J’ignore si ce n’est que l’effet de cette nouvelle année qui se donne des airs de page blanche qui se déploie devant moi… Avec toutes les possibilités qu’on imagine habituellement comme allant un peu de soi devant ce qui à tout les airs d’un nouveau début… Mais je me dis...Et si ? Et si ? Si cette opinion que l’on se fait de ces personnes qui se trouvent devant nous, par hasard, sans raison, parce que dans nos grandes villes, il serait un peu utopique d’imaginer ne croiser jamais personne que l’on ne connaîtrais pas autrement, n’était qu’un effet d’optique. Ou d’illusion. Chacun de nous étant un peu comme un…
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Rien
Pourriez-vous vivre avec rien ? Ou beaucoup moins? Dans le genre deux cuillères, trois chemises et quatre pantalons, comme certains minimalistes japonais? Voilà bien une question qui peut sembler un brin paradoxale au sortir du temps des fêtes de fin d’année, n’est-ce pas ? Ce moment annuel qui rime trop souvent avec «trop», «abus» et «abondance»… Il y a quelques mois, je suis tombée sur un article qui m’a amenée à réfléchir à la question. Un article du journal Le Temps dans lequel on racontait justement qu’au Japon, on assiste actuellement à l’émergence d’une nouvelle tendance. Celle d’une valorisation du «moins» dans lequel on élève au rang de vertu un certain minimalisme.…
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Sur la trace des dinosaures: la technologie et ce qu’on laisse derrière nous
C’est sans doute l’un des secrets les moins bien gardés de l’univers que je suis littéralement passionnée par les médias. Tout autant que par l’appréhension de ceux-ci comme étant un peu le reflet de la société qui les utilise. J’ai, à ce titre, déjà raconté ici qu’adolescente, j’avais eu le choix entre un cours de dactylo et un cours d’informatique. J’avais alors pensé faire un choix imparable en favorisant le premier, sous prétexte – pleine de vision!- que l’informatique, clairement, je n’aurais jamais besoin de ça de ma vie ! À l’heure, presque quarante ans plus tard, ou je réalise que je suis presque constamment branchée, un peu comme par…
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En parler ou pas ? Là est la question
Parfois, en relisant certains vieux billets, j’ai le réflexe un peu étrange de me demander comment, Dieu du ciel, j’ai pu aborder tel sujet en particulier. Ou encore, comment j’ai pu avoir aussi peu de filtre pour raconter telle ou telle anecdote. Du genre que n’importe quelle personne le moindrement saine d’esprit se garderait bien d’aborder…. Peu importe que ce soit sur un blogue que liront des gens qu’on ne rencontrera probablement jamais en personne. Ou qui, s’ils me croisaient dans la rue, ne me reconnaîtraient même pas. Mais, un peu étrangement, ce sont bien souvent ces sujets que j’ai hésité à aborder, parce qu’ils m’apparaissaient comme étant un peu…
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De tout, de rien…Ou si peu
Vous n’êtes sans doute pas sans avoir remarqué que je me fais plus discrète depuis quelques temps. Bien sur, je ne peux nier que l’automne est bien entamé maintenant! Et que par conséquent, je ne peux faire autrement, tout comme vous sans doute, que de m’être faite happer par la course folle du quotidien. Mais, outre ce qui n’est qu’un fait factuel qui revient chaque année sans faillir, un peu comme le tic tac incessant d’une horloge, je suis également forcée d’avouer…que j’ai le sentiment que les mots se soient un peu taris… Parfois, j’ai un peu l’impression, en regardant tout ce flot de tout et n’importe quoi que nous…