Ces petites choses sans importances
La vie est bien souvent faite d’une foule de petites choses sans importances. Ou qui nous semblent bien banales au premier regard…
Parfois, ce n’est pas trop désagréable.
Faire la cuisine. Lire un livre. Mettre son journal au recyclage. Attendre l’autobus. Courir pour prendre son train. Préparer un lunch pour le lendemain. Mettre des vêtements à laver. Parler à des amis qu’on a pas vus depuis longtemps. Prendre un bon repas avec des personnes qu’on aime bien…
Parfois c’est un peu moins agréable !
Nettoyer la cuisine après une réception. Arracher les pissenlits sur la pelouse au printemps. Payer des factures. Se disputer avec un voisin…
Rien pour écrire à sa mère vous en conviendrez !
Sauf que parfois, ces petites choses sans importance au premier regard…ont le pouvoir de changer le monde.
Ni plus ni moins !
C’est ce que j’ai constaté en lisant cette petite nouvelle qui bien que pathétique, m’a néanmoins fait sourire un peu (nous n’en sommes pas à une contradiction près, n’est-ce pas !)
Ainsi, imaginez cette histoire qui se passe au Mexique et dans laquelle on découvre une dispute entre voisins. Les deux hommes, fort âgés au demeurant, ne se parlent plus depuis des lustres…
Digne d’une fresque littéraire de Garcia Marquez aurions-nous envie de dire ! En quelques sortes, «Cent ans de solitude» version moderne !
Sauf que dans l’État de Tabasco au Mexique, c’est la réalité ! Et qu’à cause de cette dispute, une langue est menacée de disparaître.
En effet, « l’Ayapaneco » ou « Nuumte Oote » qui signifie « la voix juste » est une langue qui bien que parlée depuis des siècles au Mexique, est menacée de disparition à cause justement d’une bien banale brouille entre voisins…
Pas si banale finalement !
« Il ne reste que deux personnes à la parler couramment, mais celles-ci ne s’adressent jamais la parole. Manuel Segovia, 75 ans, et Isidro Velazquez, 69 ans, vivent à 500 mètres l’un de l’autre dans le village d’Ayapa au sud de l’état de Tabasco au Mexique. On ne sait pas trop s’ils s’évitent soigneusement à cause d’une dispute de longue date, mais les personnes qui les connaissent disent qu’ils n’ont jamais vraiment apprécié leur compagnie mutuelle. »
On en parle ici. Puis ici. Et même dans The Guardian !
Comme quoi, derrière les choses les plus banales se cachent parfois…la fin d’un monde!
Étrange n’est-ce pas ?