réflexion,  résolutions

Comme des points sur une carte routière

Crédit: IStock

Petit lundi pluvieux et gris, férié de la Fête du travail.

Comme si même le soleil avait voulu marquer une pause…

Histoire de signifier la fin de l’été…

Mais, du coup, le genre de journée pouvant sembler idéale sans doute, lorsqu’on se retrouve devant l’éventualité d’un déménagement… pour lequel – on peut en avoir l’impression – ce sont purement et simplement des pans de notre vie qu’il nous faudra mettre dans quelques boîtes.

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Perplexe, je suis assise devant mon armoire, celle ou ont atterri, de façon plus ou moins temporaire, les objets les plus hétéroclites.

Des dizaines de films sur cassettes VHS que je n’ai pas visionné depuis au moins dix ans (d’ailleurs, plus personne n’écoute cela de nos jours n’est-ce pas ?); Des lunettes qui ne sont plus à ma vue mais que je me promets toujours d’aller porter chez un lunettier afin qu’il les fasse parvenir aux pays en voie de développement; Des cadres contenant des photos de famille, auxquels j’ai donné congé, le temps de l’inévitable va-et-vient de visiteurs aspirants à l’achat de notre maison; Des carnets de notes dans lesquels se sont égarés, dans le plus parfait chaos, des bouts de texte, des idées, des fragments de ce qui je le souhaite, deviendra un jour l’un de mes livres…; Des enveloppes blanches devant servir à écrire à un éventuel destinataire; Des boîtes de métal qui dans d’autres vies, on contenu des biscuits. Mais qui aujourd’hui, contiennent de petits bouts de ma vie dont je me garde le souvenir…

En regardant tout cela, je ne peux m’empêcher de me dire que c’est un peu cela, l’image de nos vies peut-être.  Un amas de tout et de riens que nous accumulons de façon presque compulsive et dont nous avons peur de nous départir.

Comme autant de points sur la carte routière de nos vies.

Au point de devoir réserver un camion de déménagement ce jour ou la vie nous appelle ailleurs…

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Peut-être n’est-ce qu’un fantasme ? Je n’en sais rien !

Mais je rêve, cette fois-ci, pour ce qui n’est peut-être qu’un déménagement parmi des dizaines et des dizaines d’autres (et dont j’ai cessé depuis longtemps de compter le nombre), de laisser derrière moi tout ce qui aurait depuis longtemps du demeurer derrière…

Et que je me suis acharnée à porter.

Et d’enfin voyager léger!

6 commentaires

  • Fleur d'âme

    Je suis du genre à me départir,… à donner, à vendre, à jeter… les souvenirs sont plus souvent qu’autrement dans ma tête. J’aime les espaces aérés, l’ordre, … mais j’ai aussi un petit tiroir et une ou deux boîtes contenant des objets pêle-mêle… Probablement que si je devais déménager, ils ne feraient pas le chemin avec nous. Ça a ça de bon les déménagements non!?

    • Marie

      Comme toi, j’ai pas mal cette philosophie de faire circuler les choses, de ne pas trop accumuler. Sauf qu’après six ans à la même adresse, je me rends compte que bien malgré moi, j’en ai accumulé des choses. Pas juste moi bien sur. Mon mari et mon fils également ! Mais j’avoue que je suis bien contente de profiter de ce déménagement pour  »éclaircir » tout cela 😉

      Marie

  • Grand-Langue

    Je fais mon possible pour ne rien accumuler, je sais que tous les objets non utilisés finiront par nuire.

    J’ai participé au déménagement de gens âgés, ils doivent se départir de presque tout. Ainsi, ne conservons que l’essentiel.

    Grand-Langue

    • Marie

      De nos jours, je pense que c’est plus facile de se départir des choses, comparativement à ces gens, des personnes âgées, qui ont vécu parfois presque toute une vie dans la même maison. Et qui avaient un grenier pour y mettre tout ce fourbis 🙂 C’est sans doute le meilleur côté des déménagements: cette occasion de d’évacuer le trop-plein. Qui dans le meilleur des cas, fera le bonheur de quelqu’un d’autre !

      Marie

  • Marjo

    Contrairement à Fleur d’âme et Grand-Langue, je suis du genre à tout converser.

    Je sais que les plus beaux souvenirs sont et dans notre tête et dans notre coeur, mais je ressens le besoin de toucher aux choses qui me rappellent tel ou tel événement. De presque ressentir les mêmes sensations. C’est un peu bête, mais c’est ainsi. Ce n’est pas pour rien que j’avais 100 boîtes lors de mon déménagement il y a deux ans. J’ai essayé de jeter, mais j’ai été incapable de le faire. Parfois, j’imagine tout ce que les enfants auront à trier et jeter un jour…

    Bonne journée,

    Marjo xx

    • Marie

      Allo Marjo !! Je ne peux pas dire que je sois excessivement  »ramasseuse » mais comme toi, il y a des choses dont j’ai beaucoup de difficulté à me séparer. Livres, photos de famille, etc… Je me dis toujours que dans notre monde jetable, nous laisseront probablement bien peu de choses à nos suivants, à part des tonnes de déchets dans les dépottoirs… Qui sait ? Un jour, peut-être se trouvera-t-il l’un de nos descendants pour être bien contents que nous ayons conservé au moins deux ou trois choses dont nous n’avons pas su nous séparer 😉

      Marie xx

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