Comme un grand coup de tonnerre
La vie est courte.
Ça, nous le savons tous pour avoir entendu ou lu cette affirmation quelque part, un jour ou l’autre n’est-ce pas ?
Mais, un peu dramatiquement, on l’oublie… Jusqu’à ce que la vie nous le rappelle, un peu comme un coup de tonnerre.
Dans certains cas, il arrive que le coup de tonnerre en question frappe si fort et de façon si dévastatrice que quelques jours plus tard, on est toujours là, immobile, cherchant à comprendre ce qui s’est réellement produit…
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La vie, parfois je me demande si ce n’est pas un peu comme dans ces jeux qui débutent par un tirage.
Vous savez ! Ce genre de jeux dans lesquels c’est un peu le hasard, ou on ne sait quoi qui décide. Et qui détermine par conséquent avec quelles cartes chaque joueur repartira jouer sa partie. Mais, un peu comme pour mettre du piquant dans celle-ci, chacun repart sans avoir la moindre espèce d’idée avec quels atouts il ou elle se retrouvera à jouer lorsque son tour sera venu…
Ainsi, au grand tirage au sort de la vie, pour une femme avec qui je travaille depuis plus de dix ans maintenant, ce grand coup de tonnerre dont je parle ici s’est justement fait entendre au cours des dernières semaines…
Cinquante-trois ans (ou quelque chose dans ces eaux-là). Pas de conjoint, pas d’enfants. Une vie passée à travailler comme une folle. Parce que ses projets, c’est pour sa retraite qu’elle les imaginait…
Mais voilà ! Ça, c’était avant de savoir quels dés elle avait pigés.
Son coup de tonnerre ? Un diagnostique vraiment «trash» qui s’est présenté à elle sous le nom de maladie de Lou Gehrig. Ou SLA (pour Sclérose latérale amyotrophique)
Les pronostics, impossible de le nier, sont vraiment sombres. Il suffit en effet de chercher sur Google moins de deux secondes et quart pour en avoir rapidement un aperçu ne laissant aucun doute quant à l’issue de la partie…
Et comme dans les jeux de hasard, je me demande s’il n’est juste pas illusoire de croire qu’on puisse trouver du sens à tout cela. Et si en cours de route, les dés n’ont pas été pipés quelque part.
Alors, un peu comme après un coup de tonnerre, plus d’un mois après qu’elle soit partie en congé de maladie, je suis toujours sous le choc.
Encore comme paralysée, m’évertuant à chercher à comprendre ce qui s’est vraiment produit.
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La vie est courte.
Ça, nous le savons tous pour avoir entendu ou lu cette affirmation quelque part, un jour ou l’autre n’est-ce pas ?
Mais, un peu dramatiquement, on l’oublie…
Jusqu’à ce que la vie nous le rappelle, un peu comme un coup de tonnerre.
Et ce jour-là, il n’y a malheureusement aucun gagnant.
Et le choc, inévitablement, nous sommes nombreux à le ressentir…