Concours: Envoyez un livre au ministre Bolduc …ou l’histoire de ce ministre de l’Éducation que l’on découvrit (dé)culotté
Pour qui fréquente ce blogue de façon plus ou moins assidue, cela peut sembler un secret de Polichinelle que je sois un peu obsessive lorsqu’il est question de livres.
C’est un fait indéniable en effet que les livres sont sans doute l’une des seules choses au monde dont je ne pourrais me passer, advenant l’hypothétique éventualité selon laquelle je me retrouverais isolée sur une île déserte.
Aussi, est-il surprenant que mon fils ne se soit pas mis au lit une fois dans sa courte vie (il a maintenant 8 ans!) sans que son père ou moi lui ayons lu une (parfois deux!) histoire(s) ?
Car chez-nous, très clairement, les livres font partie intégrante du décor. Dans la chambre ils débordent de ma table de chevet. Au salon, ils trainent ici et là. À la cuisine, ils ont leur place, avec la mission de m’inspirer lorsque vient le moment de cuisiner. Dans mon sac se trouve(nt) toujours un livre (ou deux!) au cas ou je serais prise quelques part, dans un métro en panne. Ou moi-même prise d’une envie folle de lire! Plus encore ! Je suis peut-être la seule humaine de l’univers prête en cas d’attaque nucléaire, ma liseuse comportant plus d’une centaine de livres sous format numérique! Assurément prête à toutes éventualités!
La vérité étant que j’ai avec les livres une relation presque fétichiste. Mais bon, mon entourage a depuis longtemps accepté ce fait et le budget familial comporte depuis toujours une case attitrée aux achats livres (planifiés ou non).
Bref, tout cela pour dire que cette semaine, je suis tombée en bas de ma chaise, passant près de m’étouffer avec mon latté lorsque dans les médias ont résonnés les propos de notre cher ministre de l’Éducation qui a affirmé le plus simplement du monde que des coupures il y en aurait. Que par conséquent, il ne voyait aucun problème à ce que les écoles coupent dans les achats de livres car de toutes façons, des livres, il y en avait bien assez dans les écoles…
Et que finalement, aucun enfant n’allait mourir de ne pas avoir de livres à se mettre sous la main !
Bien sur, personne ne niera que la bêtise ne puisse tuer qui que ce soit, le ministre Bolduc en était la preuve en chair et en os !
Aussi, comment pourrais-je dire à quel point j’ai été excitée en lisant la nouvelle selon laquelle depuis dimanche, un internaute a eu cette idée d’entreprendre une campagne sur Facebook pour inciter le plus de gens possible à envoyer un livre par la poste au Cabinet de ce ministre qui dessert bien mal son mandat !
La campagne Concours: Envoyez un livre au ministre Bolduc encourage ainsi les gens à prendre en photo un livre pour ensuite l’envoyer au bureau du ministre par la poste.
Je me suis sentie inspirée par l’idée et j’ai choisie dans la bibliothèque de mon fils (il n’en mourra pas n’est-ce pas ?) l’un des livres les plus pertinents qui soient: Les habits neufs de l’empereur.
Car j’en ai bien l’impression, notre cher ministre de l’Éducation semble bien le seul à ne pas voir combien les bibliothèques scolaires sont mal en point !
Voici l’adresse du Ministre advenant que vous aussi ayez cette envie folle de participer à l’initiative des plus impromptues mais néanmoins bienvenues !
Cabinet du ministre Yves Bolduc
Édifice Marie-Guyart
1035, rue De La Chevrotière, 16e étage
Québec (Québec) G1R 5A5
Pour plus de détails sur cette opération, la page Facebook de l’événement se trouve ici. On en parle ici. Et là.
Et dans Le Devoir aussi. Comme quoi, l’opération semble bien vouloir faire boule de neige (et ce, avant l’hiver 😉
Et vous, qu’enverrez-vous au ministre Bolduc ?