Instant de vie,  Je me sens philosophe

Cul-de-sac

Chaque année lors des vacances estivales, c’est le même scénario qui se produit: j’ai envie de tout faire, tout voir, être partout…

Vous savez ce que c’est, j’imagine ! Après de longs mois d’hiver à vivre comme des robots programmés par le métro-boulot-dodo, le printemps, puis l’été ensuite, nous installent comme du jour au lendemain dans ce qui semble tout avoir d’un certain chaos organisationnel…

Plus d’horaire, plus de routine, plus même de repas planifiés d’avance le dimanche… Pire encore ! Quelque «rechutes» dans deux ou trois librairies ou je me suis égarée «par hasard» ces dernières semaines, avec pour conséquence bien prévisible qu’une pile de livres recommence à s’amonceler sur ma table de chevet….Et cela même si, comme pour pousser la «délinquance» jusqu’au bout, j’ai toujours entre les mains deux ou trois livres entamés…

Ce «lâcher-prise», ça a du bon, direz-vous ! Avec raison très certainement! Car bien loin de moi l’idée de tenter de vous convaincre du contraire !

Le bonheur, aurait-je en effet envie de clamer haut et fort!

Sauf peut-être quand cette envie de tout faire, tout voir, tout lire, être partout,…frôle le marathon, ajouterais-je toutefois! Au point ou un beau matin, on se rend compte qu’il n’y a pas grand chose qui puisse différencier juillet d’octobre: même course folle mais destination différente.

Malgré tou, un beau matin, une évidence – un peu comme un invité qui aurait fait son entrée sans avoir pris soin de s’annoncer – s’impose que tout cela, ça aura une fin… Et que l’automne, la rentrée et un certain carcan routinier reviendront inévitablement s’incruster dans notre salon avant qu’on ait eu le temps de dire «Ouf!»…

Ainsi cette semaine, cette idée que la rentrée d’automne est irrémédiablement à nos portes à fait lentement son chemin dans mon cerveau embrumé par l’humidex lorsqu’une amie a publié sur son profil Facebook cette photo d’une feuille d’arbre rouge (de confusion?) trainant hypocritement sur son terrain…

La fin du déni, me suis-je dit !

Sauf que paradoxalement, la chose a eu pour effet de me donner envie de profiter plus encore de cette dernière semaine de vacances qui se trouve toujours devant moi.

Un peu comme un mur que l’on voit clairement s’annoncer au loin, mais devant lequel on ne peut se convaincre de ralentir !

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