Dans la torpeur de l’été…

Otto et sa mère Zita, couronnement en 1916

Est-ce le fait de l’été ? De la canicule ? Des nuits à la fin desquelles je me réveille au matin aussi froissée que mes draps ? Je ne sais trop… La vérité est cependant que les sujets pour mon blog me viennent moins naturellement ces temps ci… Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir quelques petits éclairs d’inspiration ici et là !

Ainsi hier, je suis tombée sur une nouvelle qui m’a un peu troublée. Oh rien de grave ! Juste ce qu’on pourrait qualifier de fait divers mais qui pour moi, a sonné la fin de quelque chose.

Ainsi, moi qui habituellement suis très au fait de l’actualité, je suis tombée tout à fait par hasard sur la nouvelle annonçant la semaine dernière le décès de Otto de Habsbourg, celui qui si la monarchie n’était pas tombée en Autriche lors de la première guerre mondiale, aurait été sur le trône à la mort de son père Charles. Qui lui-même, avait succédé à François-Joseph…et Sissi en 1916.

Ce n’est pas d’hier ! J’ai toujours été une grande fan d’histoire, celle avec un grand « H ». Toute jeune (genre en deuxième ou troisième année), j’avais cherché une à une les six femmes d’Henri VIII dans le dictionnaire des noms propres ! C’est vous dire à quel point déjà, j’aimais l’Histoire ! Surtout qu’aujourd’hui, je me dis que la chose aurait sans doute été beaucoup plus simple avec un bon livre d’histoire au lieu d’un dictionnaire ! Enfin…

Toujours est-il qu’en ce qui concerne l’histoire de ce Otto de Habsbourg qui est décédé la semaine dernière, la nouvelle m’a du coup rappelé à quel point, dans la vingtaine, j’ai pu être fascinée par le destin de sa mère à lui, Zita de Bourbon Parme, devenue Habsbourg lors de son mariage avec Charles.

Pour dire les choses simplement et éviter de vous embourber dans trop de détails, il faut juste savoir que le couple n’était pas destiné au départ à monter sur le trône, François-Ferdinand étant le successeur en titre. Cependant, au moment de son assassinat qui devait également servir de prétexte au déclenchement de la première guerre, c’est Charles qui est donc devenu successeur de François-Joseph. Lorsque ce dernier est décédé en 1916, Charles s’est appliqué à élaborer une paix séparée (j’ai oublié avec quels pays !), sans succès. Le couple et leurs enfants ont donc du s’exiler au Portugal, ou Charles est décédé en 1922. Après quoi, Zita a vécu de pays en pays, aux États-Unis au Canada entre autre. Jusqu’à ce que l’Autriche lui permette de revenir…en 1980 et ou elle est décédée en 1989.

Lorsque je suis allée à Vienne en décembre dernier, bien sur, je suis allée à la Crypte des Capucins ou sont inhumés tous les Habsbourg, Zita incluse. Sauf pour Charles pour qui on a installé une statut, son corps en exil n’ayant jamais pu être rapatrié.

Otto, le fils aîné du couple, avait été associé au couronnement de ses parents en 1916 à Vienne mais il n’a jamais régné en raison de la chute de la monarchie. Cependant, il a été très impliqué dans la lutte au nazisme lors de la deuxième guerre mondiale et a même été député au Parlement de l’Europe.

Un jour alors que j’étais dans la vingtaine, fascinée par le destin de sa mère, je lui avait écrit pour lui demander des informations. Auxquelles il m’avait répondu, le plus simplement du monde. J’ai d’ailleurs encore les deux ou trois lettres échangées. C’était au début des années 90 je crois ( il faudrait que je ressorte les lettres !)

Enfin ! Tout cela pour dire que je donnerai tout je crois pour aller à Vienne maintenant ! Pour voir Vienne en été bien sur ! Mais également pour assister, même de loin, au funérailles d’État qui seront célébrées ce samedi. Et pour me rendre de nouveau à la Crypte des capucins ou il reposera désormais lui aussi.

Mais ce n’est que partie remise !

Néanmoins, je me suis jetée hier sur le site EBay sur un vieux magazine Point de vue daté de 1989 dans lequel Otto de Habsbourg donnait une entrevue….

Un peu plus abordable qu’un billet d’avion tout de même !

On en parle ici. Puis ici.

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