Droit devant, un pas à la fois
Je ne sais pas si ce n’est que moi mais j’ai parfois ce sentiment que plus les années passent, et plus le paysage devant moi semble limité.
Ou un peu comme déjà tracé…
À l’image, je dirais, d’une peinture sur laquelle tous les traits déjà esquissés sur la toile semblent comme devoir dicter la suite…
À vingt ans, tout pouvait sembler possible, n’est-ce pas ? Alors qu’aujourd’hui, plus de vingts ans plus tard, j’ai parfois ce sentiment d’avoir renoncé, d’une certaine façon, et/ou par la force des circonstances, à certaines facettes de moi qu’il devient de plus en plus difficiles de réintégrer. Prisonnière, comme j’ai parfois cette impression de l’être, des attentes que l’on a envers la femme, la mère, l’employée, la fille ou la sœur de…
Ces images que les autres ont de nous devenant un peu comme des corsets, un peu trop ajustés parfois, dont il peut devenir difficile de s’extirper…
C’est pourquoi en fouinant sur le net il y a quelques jours, je suis tombée sous le charme de cet article de Urbania dans lequel cinq grands-mères donnent leurs conseils de vie, clairement pleins de sagesse, sur la meilleure façon d’être heureux(se)
Mon Dieu que j’aurais aimé pouvoir m’asseoir, tout juste là, avec ma grand-mère. Ou encore avec Lucienne, mon arrière-grand-mère !
Faute de quoi, je ne peux que m’imaginer ce qu’elles m’auraient dit si elles l’avaient pu…
Pour ma part, je retiens trois conseils de ces grands-mères interrogées par Urbania. Et qui m’ont particulièrement interpellée.
D’abord, avoir le courage d’être spontanée et ne jamais commettre l’erreur de croire que notre route est déjà toute tracée d’avance. Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ?
Nous répéter encore et encore que nous ne sommes pas responsables de tout dans la vie. On fait de notre mieux et on vit avec les résultats.
Et avec les surprises, aussi, parfois !
Parce que souvent, la vie a beaucoup plus d’imagination que nous! Ça, c’est une grande vérité que nous avons tendance à sous-estimer !
Et un peu comme une conséquence du point précédent, apprendre à lâcher prise et ne pas trop chercher le bonheur. Mais plutôt mettre son énergie à le saisir à pleine main lorsqu’il se pointe le bout du nez.
Parfois, je m’arrête le temps de quelques secondes et je me demande bien ce que je penserai de ces années-ci lorsque devenue vieille, je regarderai en arrière…. Est-ce que je me dirai que j’aurais donc du prendre le taureau par les cornes et l’écrire mon foutu bouquin ? Est-ce que je me dirai que décidément, j’ai passé infiniment trop de temps sur les réseaux sociaux et autres désintégrateurs de temps ? Est-ce que je me dirai encore que j’aurais tellement du être plus audacieuse ? Avoir confiance et foncer ?
Peut-être bien.
Alors je me demande… Tout cela, est-on vraiment destiné à le découvrir lorsqu’il est trop tard ?