Échanges par dela les frontières
Ce qui est étrange et fascinant en écrivant un blogue, je le constate une fois de plus, c’est lors de ces moments tout à fait impromptus ou ces mots que l’on jette presque sans y penser semblent trouver écho ailleurs. Pour des personnes avec qui autrement, nous n’aurions probablement jamais eu le moindre contact.
Un peu comme pour une bouteille jetée à la mer et qui aussi incroyable que cela puisse sembler, fini toujours par trouver son port…
Cette semaine, j’ai reçu un joli message de Marie-Adrienne du blogue À propos d’écriture, un blogue sur lequel je vais parfois fouiner, histoire d’y trouver l’inspiration mais surtout, des trucs pour mieux écrire. Car écrire, elle connaît puisque c’est son travail!
Alors que j’avais échangé avec elle une fois ou deux par courriel il y a de cela un bon bout de temps, voilà que je reçois, il y a deux ou trois jours, un tout petit mot dans lequel elle me parle d’un livre… qui lui a fait penser à moi!
Bien sur, comment aurais-je pu ignorer cette suggestion venant de quelqu’un qui vit sur un autre continent, qui ne me connaît qu’à travers mon blogue. Et qui soudainement, a eu envie de partager avec moi un livre qui lui a fait penser à moi!
Soyez sans crainte! Ce livre, je vous en reparlerai puisque j’en ai déjà débuté la lecture! Mais je vous laisse avec ce petit extrait qui, je n’en doute pas, devrait vous donner une bonne idée du pourquoi et du comment il a bien pu se retrouver entre mes mains… Et combien déjà, il résonne d’une bien étrange façon pour moi….
« Dans ce livre je suis à la recherche de mes aïeules et de leurs époux. Mais c’est une grande famille qui ne demande qu’à être découverte. Certains restent cachés, ou bien laissés dans l’ombre. Lui demande plus de labeur que les autres. Il écrase tout, il n’apporte que le chaos et l’obscurité. Il a le pouvoir de détruire la moindre fragile petite joie ou pensée positive. Ce n’est qu’après sa mort que je peux entreprendre la tâche essentielle, celle d’essayer de le considérer comme un être humain. Non pas pour lui pardonner, mais pour sauver mon âme. Pardonner n’est heureusement pas de mon ressort, je laisse cela au Tout-Puissant. Cela réconforte de considérer la famille dans son ensemble. De voir autre chose que la dissimulation, la honte et la haine. Cela réconforte aussi de voir chacun des membres en instantané, tels qu’ils étaient alors. Non tels qu’ils sont devenus plus tard. Lui aussi, à un moment, était un enfant. C’est à la fois une délivrance et un mal incurable.» (Cent ans, Herbjorg Wassmo, pages 13-14)
4 commentaires
Étoile
Bonjour Marie. Étonnant en effet ce que ces rencontres virtuelles peuvent nous apporter. Je comprends pourquoi ce livre est venu te chercher.Les mots qui y sont écrits pourraient sortir de ta plume. Bravo à cette personne qui est à ton « écoute » au dela des frontières. Je sais que nous tes lecteurs allons profiter aussi de cette belle découverte de lecture.Bonne fin de semaine avec les tiens Marie et merci.
Marie
Bonjour Étoile ! C’est tellement étrange en effet d’avoir cette impression de se lire soi même dans les mots des autres. Un peu comme face à un miroir. Comme quoi, bien qu’on aime bien imaginer que nous sommes seul au monde, unique, nous sommes bien plus encore, des humains. Et à ce titre, confrontés selon toutes vraisemblances aux mêmes questions existentielles, à des niveaux divers. Je trouve cela apaisant d’une certaine façon. Et puis, l’important, ce n’est peut-être pas de trouver des réponses. Mais de ne jamais arrêter d’en chercher non ? Et en ce sens, tous pouvons cheminer un peu, même avec les mots des autres !
Une bonne journée à toi !
Marie
Grand-Langue
Bien vrai, le blogue permet certaines découvertes à la fois fascinantes et merveilleuses. Je voyage et rencontre des gens connus à travers le WEB. C’est particulier.
Parfois, ça me déprime d’aller à la pêche électronique quand probablement, sur ma propre rue, vivent des personnes avec lesquelles j’aurais des affinités.
Je me demande même si dans un sens, il ne s’agit pas d’un constat d’échec.
Quoi qu’il en soit, c’est toujours enrichissant de connaître de nouvelles personnes et le fait que l’on soit séparé par un océan ou un continent, ajoute un p’tit quelque chose.
Grand-Langue
Marie
Bonjour à toi !
C’est vrai que le côté triste des médias sociaux c’est de constater que nous avons parfois plus de facilité à échanger avec des personnes de l’autre bout du monde qu’avec nos proches ! Le danger sans doute, c’est de privilégier l’un au détriment de l’autre. Néanmoins, je pense que le phénomène n’est pas nouveau. Juste différent dans sa façon de se produire. Toute mon enfance, j’ai vu ma mère avoir des correspondants d’un peu partout dans le monde, certains venant parfois nous visiter. C’était l’époque des lettres qui mettaient des semaines à se rendre au destinataire. Maintenant, c’est plus dans l’instantané je dirais ! Mais je pense qu’il ne faut pas voir ça négativement! Juste ne pas oublier justement qu’il y a des gens à côté de nous, tout aussi intéressants 😉
Une bonne journée à toi !
Marie