Elle et lui, Marc Lévy
Ah les vacances ! Quel meilleur moment pour se laisser aller….à faire toutes ces choses qu’on a jamais le temps de faire, n’est-ce pas?
Le porte-serviette qui, dans la salle de bain, est devenu un élément du décor, puisqu’il est depuis des mois devenu hors-jeu pour officier auprès de quelque serviette que ce soit; les plants de légumes qu’il faut bien se résoudre à planter si on veut espérer en cueillir au moins deux ou trois à la fin de l’été; la liste des effets scolaires dont aura besoin mon fils pour la rentrée et que je dois rapidement rassembler, au risque de me retrouver devant des tablettes vides en me rendant chez les commerçants au mois d’août… Si, d’aventure, j’osais commettre l’impensable erreur de vouloir faire comme la cigale de la célèbre fable….
Qui elle, a imaginé pouvoir profiter de l’été!
Peu importe ! Au diable tout cela !
Car depuis deux jours, j’ai plutôt succombé aux beaux yeux de cette pile de livres que j’ai trop longtemps négligé… alors que visiblement, elle n’attendait que moi !
Et quoi de mieux, pour commencer, que de la légèreté ?
C’est ce que je me suis dit en m’emparant du premier bouquin qui semblait traîner là depuis des mois déjà. Un Marc Lévy qui, comme les autres romans publiés par l’auteur avant celui-ci, remplit parfaitement son mandat de distraction. Un peu comme cette aventure dans laquelle on se jette après une rupture et à laquelle on ne demande rien d’autres que d’être de passage dans notre vie !
Histoire de remettre les compteurs à zéro !
Ici, c’est l’histoire de Paul, un romancier américain installé à Paris. Ville dans laquelle l’homme un brin maladroit est parvenu à publier six livres. Avec plus ou moins de succès il faut bien le dire! Mis à part, bien sur, en Corée ou visiblement, l’auteur remporte un succès fou ! De sorte qu’il a vu entrer dans sa vie une traductrice, coréenne, avec laquelle il partage une histoire d’amour à distance.
« Kyong aimait les silences, Paul les avait en horreur. Il se demandait souvent s’il n’avait pas pris la plume pour les effacer, tels des blancs que l’on recouvre d’encre. Kyong et lui passaient ensemble quatorze journées et demie par an, allées et venues à l’aéroport comprises. Quand Kyong était là, il la regardait pendant des heures, sans discerner si elle était vraiment belle ou seulement à ses yeux. Son visage était si singulier et son regard si pénétrant lorsqu’ils faisaient l’amour, qu’il lui arrivait de se demander s’il ne couchait pas avec une extra-terrestre.» (p.45)
En parallèle, c’est l’histoire de Mia, une actrice qui elle, au contraire, remporte beaucoup de succès dans le septième art. Mais qui, en ayant un peu marre de sa vie parmi les riches et célèbres, mais surtout pour se remettre de ses mésaventures sentimentales, décide de prendre la poudre d’escampette de Londres ou elle vit pour faire une visite à une amie d’enfance, Daisy, qui elle tient restaurant dans la ville Lumière.
Vous me voyez venir, n’est-ce pas ?
Car ces deux-là, Paul et Mia vont, suite à un quiproquo, devenir amis. Un couple d’amis de l’écrivain (Arthur et Lauren avec qui on avait déjà fait connaissance dans Et si c’était vrai) ayant eu l’idée de l’inscrire sur un site de rencontre, à son insu, provoque la rencontre entre l’auteur et l’actrice. Cette dernière se présentant comme tenant restaurant… Paul ignorant tout de la véritable identité de Mia. étant entendu qu’un écrivain, ça n’a pas vraiment le temps d’aller au cinéma puisque ça écrit jour et nuit n’est-ce pas?
Bref ! Finissant par se rendre compte de la mise en scène faite à leurs dépens, Paul et Mia choisissent de devenir ami. Même si bien sur, pour nous il apparaît évident dès les premiers mots – un peu comme si ça avait été souligné avec du gros crayon jaune! – que les deux protagonistes ne vont pas en rester là…
Enfin, j’éviterai surtout de vous révéler les quelques rares revirements que vous pourriez ne pas avoir vu venir! J’avoue toutefois que, même si j’ai passé un bon moment de lecture, ce genre de livre est bien loin d’être de ceux dont je garde un souvenir impérissable. Un genre qui me rappelle ces romans photos ou encore, ces Harlequins que je lisais, adolescente, sans oser l’avouer. Un genre pour lequel nous pouvons être certains d’une chose ! Pas de coup fourré: ça finira bien ! On le sait dès les premiers mots !
Ce qui, à certains moments, peut sembler rassurant !
Mais n’en demeure pas moins que Marc Lévy maîtrise sans conteste l’art du dialogue, de sorte qu’on enfile les pages sans même s’en rendre compte. De même que cet autre art, celui des revirements. Deux qualités qu’on ne peut que lui envier lorsqu’on écrit, nous aussi !
Mais, je demeure consciente que je suis probablement pas mal seule dans ce groupe des avis un peu tièdes sur les romans de Marc Lévy. Ses admirateurs (« trices » devrais-je dire!) se comptant par millions, et ses livres se vendant comme des petits pains chauds à chacune de leurs sorties!
Et vous? Vous l’avez lu?
Vous aimez beaucoup ? Ou comme moi, moins que plus?