Encre et ancre
J’écris parce que c’est par l’encre sur le papier
que je trouve la mienne.
Mon ancre.
Celle qui me donne l’illusion,
une fraction de seconde,
d’être en équilibre
sur la corde raide du réel.
J’écris,
parfois tout bêtement,
pour avoir le sentiment
d’exister.
Pour qu’en lisant celle qui écrit
transperce
une part de celle qui s’écrit.
(Gribouillis sur coin de table)