femmes

#EnsemblePourLe8Mars pour la moitié de l’humanité

Crédit: Pexels

Lorsque j’étais plus jeune – disons dans la vingtaine ou même la trentaine – j’avoue que je regardais avec un camion d’incompréhension ces femmes plus âgées – disons celles dans la fin quarantaine et plus – qui avouaient en avoir vraiment marre de tout ce qui touchait du quotidien domestique.

Moi, bien sur, je l’avais l’affaire !

J’avais trouvé réponse à tout!

– Préparer les repas un poids ? Ben voyons donc ! ne pouvais-je m’empêcher de répondre. Il suffit de planifier d’avance !

– Travailler en élevant des enfants, la forme moderne d’esclavage léguée par nos mères ? Un peu exagéré, pensais-je ! Suffit de s’organiser.

– Les taches ménagères, trop souvent uniquement la chasse gardée des femmes ? Hum! Suffit de mettre les choses au clair avec son conjoint dès le départ.

Ça évidemment, c’était tous ces beaux arguments avec lesquels je me berçais de cette illusion que aujourd’hui, pour les femmes de ma génération, tout avait été acquis. Que tout nous était accessible. Et que par conséquent, nous pouvions bien nous asseoir sur nos lauriers ! Pleine que je l’étais alors de cette conviction un peu naïve que toutes ces vieilles questions d’inégalités, c’était de vieilles histoires dignes de ces années en noir et blanc qui – comme les dinosaures – dataient d’une époque bien trop lointaine pour représenter une quelconque menace.

*****

Simone de Beauvoir disait en son temps qu’on ne naît pas femme. On le devient.

En ce qui me concerne, j’aurais envie d’ajouter qu’on ne naît pas féministe. On le devient.

Parce qu’un beau matin, on finit par en avoir marre d’être la seule à se soucier de présenter sur la table de beaux repas respectant les quatre groupes du guide alimentaire. Parce que pas mal au même moment, on en vient à se dire que cette conviction que l’on a eu pendant si longtemps d’être une championne toutes catégories de l’organisation domestique sachant manier aussi bien la mijoteuse que gérer la maisonnée, finalement, ça fini par devenir une chaîne de laquelle il n’est plus possible de s’extirper.

Et avec laquelle on fini par se pendre.

Parce que l’entourage – famille, amis, employeurs, collègues, etc… – découvre assez rapidement merci qu’on livre toujours…

Alors oui, je l’avoue ! Je suis féministe ! Et je m’assume !

Parce que la conciliation travail-famille je suis désolée de le dire mais, on n’y est pas encore !

Mais pas que ça !

Parce que chaque jour dans le monde, une multitude de femmes sont agressées sexuellement. À tel point qu’on ne s’en formalise plus. Et que pire encore, selon une étude relayée l’année dernière un peu partout, pour 27% des français (parce que ce sont eux qu’on a sondé!), un agresseur est moins coupable que sa victime. Celle-ci ayant juste à ne pas être si sexy. Celle-là ayant juste du ne pas sortir le soir. Cette autre ayant juste eu le tort de ne pas assez se défendre…

Aussi, cet argument que j’ai toujours envie de servir à tous ceux qui osent prétendre que les femmes ont juste à s’habiller plus convenablement si elles ne veulent pas être violées c’est celui-ci ! Pourquoi alors, l’Inde, pays ou les femmes portent le voile, pays ou celles-ci ne sortent que rarement non accompagnées d’un homme,… détient-il le triste titre de pays du viol dans le monde ?

Et non ! Ce n’est pas moi qui le dit !

Bref! Je suis choyée j’imagine. J’ai un travail, j’ai pu aller à l’université, je jouis d’une liberté à laquelle la majorité des femmes de la planète ne peut que rêver. Et par conséquent, je me dis parfois que je me plains probablement la bouche pleine avec ma conciliation travail famille…

Reste que au bout du compte, être féministe ça réside probablement dans fort peu de choses. Tout juste ces quelques mots. L’égalité pour tous. Peu importe son sexe. Son âge. Sa couleur.

C’est pourquoi j’ai, cette année, décidé de lancer cette invitation à nombre d’autres blogueurs de se joindre à moi en signant aujourd’hui un billet sous ce mot-clic: #EnsemblePourLe8Mars

Et, je vous invite vous-aussi, à partager sur vos médias sociaux, ce que représente pour vous cette journée du 8 mars. En y assignant  bien sur vous-aussi le mot-clic #EnsemblePourLe8Mars

Bien sur, je suis très consciente que ça ne changera pas le monde !

Mais on ne me fera pas dire que c’est normal que, encore aujourd’hui en 2017, la moitié de l’humanité doive se résigner à compter pour du beurre !

Alors, on partage ?

4 commentaires

  • Aude

    27% des français !!! Wahou ça fait beaucoup 🙁
    Mais je ne suis pas si surprise. J’ai des exemples dans mon entourages (de français donc) de garçon qui ont clairement déjà « utilisé » des femmes sans avoir leur consentement (non mais au fond elle en avait envie) et qui n’ont pas de problèmes à le raconter, parce que non ça n’a rien à voir avec du viol (euh, si en fait). Y’a du chemin à faire en matière d’éducation…

    Merci en tout cas d’avoir organisé cet événement.
    Voici mon article sur le sujet, qui parle d’éco-féminisme : http://ecologie-citadine.com/lecofeminisme-kesako/

    • Marie

      Bonjour Aude ! Wow ! C’est gentil ça ! Je n’ai pu approuver mes commentaires avant car j’étais dans l’avion de retour de Lisbonne ! Je suis touchée ! Je vais donc prendre la suite dans les prochains jours, histoire de d’abord défaire mes valises 😉

      Marie

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