Écrire,  réflexion

Entre incertitudes et convictions

Crédit: Pexels

La vie est remplie d’incertitudes.

Ces choses que l’on imagine dans sa tête sans nécessairement en avoir la confirmation dans le réel.

Ces questions que l’on se pose depuis toujours et pour lesquelles nous devrons probablement nous résoudre à n’obtenir jamais de réponse.

Le sens que l’on s’acharne à chercher sans avoir la certitude d’en trouver un qui soit le moindrement significatif et satisfaisant à la fin d’une vie…

Mais, il y a parfois aussi des certitudes. Inexplicables celles-là. De celles qu’on ressent profondément sans parvenir à se les expliquer à soi-même.

Et qui semblent relever rien de moins que de l’évidence.

Le cœur a ses raisons. Et la raison ses règles bien précises j’imagine. Ces deux-là semblant parfois avoir des airs de parentés avec certains vieux couples prisonniers de leurs modèles de fonctionnement. Le premier comme destiné à voir sa parole constamment remise en doute par un second qui a besoin, lui, de voir pour croire…

Parmi ces certitudes qui défient toute logique ?

Celle, lorsque j’attendais mon fils, qu’il serait un Il

Celle aussi, lorsque j’attendais ma fille, que quelque chose n’allait pas pour ce bébé qui dans mes tripes, était forcément une Elle.

Et puis ? Entre les deux ?

Entre tout ce qu’on ne sait pas et tout ce qu’on perçoit comme des certitudes absolues, se trouve peut-être un entre-deux. Un «No Mans Land» en quelques sortes. Ou ce qu’on pourrait qualifier de zone qui n’appartient ni à l’un, ni à l’autre et qui est constitué de cette vision que l’on a de soi et des autres. Une image que je décrirais par cette idée de ce qu’on «croit» savoir.

Une image forcément fragmentée je dirais. Tout autant que déformée sans doute.

Parfois, c’est ce que je me dis lorsque je regarde ma famille, son histoire, et la perception qu’en ont les uns et les autres. Je me dis que c’est peut-être ce qui explique qu’une famille, pourtant commune à un groupe d’individus défini, ne soit pourtant pas la même pour les uns que celle perçue par les autres. Par un frère, une cousine, un oncle ou une tante par exemple.

Peut-être que je fais erreur. Peut-être que j’ai le tort de chercher du sens à ce qui n’en a pas.

Mais peut-être que toutes les croyances se valent au final. Tant qu’elles nous font du bien et qu’elles parviennent à nous rassurer.

Mais surtout, parce que cette idée m’amène à croire, sans culpabilité, que toutes ces histoires que j’écris ici et là ne m’appartiennent qu’à moi. Parce qu’étant le résultat de ma vision propre des événements. Et que par conséquent, j’aurais bien tort de me priver de tous ces éléments qui font en sorte que je me sens parfois telle une traîtresse d’ainsi tout raconter.

Alors qu’au final, je ne fais peut-être rien d’autre que de mettre en mots ma légende personnelle.

Ce n’est peut-être rien d’autre que cela, écrire, finalement.

Réinventer le monde, sa propre histoire et la perception de ce qu’on le pensait savoir.

4 commentaires

  • Julie

    C’est tout à fait ça écrire!
    Écrire sa légende personnelle.
    Et c’est ce qui est intéressant.
    En tout cas, pour moi!
    Bonne journée.

  • TamyCase

    Le cœur a ses raisons…
    Et la raison nous fait (parfois) paraître sans cœur.
    Con_vaincue que tout est incertitudes et que, au final, rien n’est figé.
    Je définis ainsi la vie: mouvement perpétuel. Et je m’en réjouis !

    Joli printemps à tous! 🙂

  • Marie

    Je pense que lorsqu’on accepte que tout est mouvement, tout semble soudainement plus simple effectivement 🙂

    Un joli printemps à vous aussi !

    Marie

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