
Ère Polaire

Il m’arrive d’avoir ce sentiment, en revenant devant ce clavier que j’ai laissé comme à l’abandon un peu trop longtemps, de me retrouver légèrement déboussolée. Un peu comme devant un ami que je n’ai pas revu depuis des lustres. Légèrement gauche, craignant le faux-pas ou le malaise. Ou pire, les mots creux et vides de sens.
Parfois, tout cela en même temps. Dans l’ordre ou le désordre.
Je ne sais pas pour vous mais sur Montréal, c’est un froid quasi polaire qui fait immanquablement tout craquer sous nos pas ces jours-ci.
Vous savez?
Ce genre de froid glacial qui, en trois secondes et quart, nous donne cette impression de geler littéralement sur place (-38 hier matin, j’imagine qu’on peut convenir que ça flirte dangereusement avec le qualificatif de « polaire » ça!). Cela, non sans nous avoir appris au passage que « brûlure » et « froid » c’est loin d’être incompatible. Pas plus que la « morsure du froid », une banale figure de style….
Bref ! Dans ce froid polaire et glacial qui frigorifie ma ville ces jours-ci, je n’ai qu’une envie. Celle de faire comme les marmottes et de me cacher dans ma tanière.
Ah ! Peut-être pas jusqu’au printemps! Mais au moins jusqu’à…l’année prochaine.
Ou, de façon moins digne d’un fantasme, jusqu’au 2 janvier.
Mais à travers tout cela, je réalise que malgré le froid, et malgré la grippe qui immanquablement, semble déterminée à prétendre au titre de Xièeme convive de ces festivités de fin d’année (au moins chez-nous!), un plaisir demeure.
Celui de me glisser sous une chaude couverture dans mon salon. Et de me taper en série, et pour la millième fois, ces séries télé ou encore, ces vieux films qui malgré les années, n’ont pas pris une ride à mes yeux. Ces jours-ci, c’est donc sur une reprise de la saison 5 de la série culte « Sex in the City » que j’ai jeté mon dévolu.
- « Garçon! Qu’on m’apporte un Cosmo! Tant pis pour les manolos ! Avec des bas de laine, ça fait malheureusement le pied moins chic, hélas!«
Et vous, quel vieux film ou quelles ancienne série télé vous plonge instantanément, année après année, dans le confort moelleux du zen ?
Histoire de survivre au froid !

