Film de peur
Je repensais à cet auteur américain dont je vous parlais il y a quelques temps, Bruce Feiler, et à la façon qu’il avait eu de faire face à l’annonce de son cancer. Non en se victimisant face à sa malchance, mais plutôt en pensant à ce qu’il pouvait encore faire pour l’avenir de ses jumelles de trois ans… Immense différence à mes yeux !
Ainsi, à l’heure du « grand bilan », après avoir vécu quelques petits bonheurs en même temps que quelques déboires, je pense avoir compris deux ou trois petites choses au cours de la dernière année… Notamment que le bonheur est un état d’esprit et que comme pour la bicyclette, il faut seulement s’y entrainer un peu pour devenir bon. Et ce, malgré la peur, cette « ennemie invisible » qui nous fait parfois prendre des décisions biaisées dont on se déculpabilise vite sous prétexte qu’il faut bien être prudent après tout ! Parce qu’à cause d’elle, cette peur, on cesse de faire du vélo, de prendre des ascenseurs, de manger certains aliments ! En son nom, on fait 3 bilans de santé par année, on cesse de penser par soi-même ou bien de prendre des risques.
De vivre finalement…
Puis aussi, la peur d’ëtre jugée. Car si pendant des années, ma plus grande crainte a été qu’on découvre la nature de ma famille « tout ce qu’il y a de plus typique » comme le dit si bien Karla, aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir assemblé les pièces du casse-tête de façon à être capable de voir à quel point j’en fait partie de cette famille finalement ! Avec même une certaine fierté ! Cette fierté d’avoir compris en quelque sorte le « lien » entre ma mère, ma grand-mère et mon arrière grand-mère avant elles. Des femmes qui ont tenté, parfois maladroitement, de trouver le bonheur. Hors du cadre. Avec tout ce que ça implique de doutes, de renoncements. ..et de regrets parfois.
Et puis finalement, si parfois nous pouvons avoir l’impression que la vie ne nous donne que des citrons, peut-être ne suffit-il que d’en faire de la limonade ?
Et décider de laisser aux autres les visages amers ?