Film de peur
Photo: Chroniques d’une cinglée |
Et nous y voilà !
Petit weekend Halloween !
Comment faire autrement que d’en parler n’est-ce pas ?
Ainsi, je pense, nous avons tous nos zones d’ombres… Nos côtés moins avouables. Ou encore, plus effrayants. Et tous, sommes confrontés un jour ou l’autre à des choses qui suscitent la peur en nous. Peur de vieillir, d’être frappés par la maladie…
De perdre: de l’argent, des choses ou pire encore, les personnes que l’on aime. De manger du saumon en raison du mercure. Ou bien du boeuf en raison des risques d’attraper la maladie de la vache folle. De voyager par crainte du terrorisme. Ou de s’écraser. Peur de l’engagement. Du noir. D’aimer. De l’abandon…
Et même…peur d’avoir peur !
Pour ma part, ma vie m’a toujours semblée avoir quelques liens avec ce genre de sacs remplis à raz-bord de secrets familiaux ou encore, de certaines réalités que j’avais plus ou moins envie de mettre au jour. Mes petits secrets inavouables. De ceux que je passais sous silence de peur qu’on ne me juge à cause d’eux. Dans le genre nid de couleuvres si on veut ! Et les couleuvres, avouez que ça n’a rien de charmant !
Mais, il m’arrive de me dire que j’ai néanmoins du faire une bonne vie car j’ai pu trouver un mari qui n’avait peur de rien. Peu de choses suscitant en lui la crainte. Et comme il en a découvert des vertes et des pas mures sur l’histoire de sa belle-famille depuis notre mariage, le moins que l’on puisse dire je crois, c’est qu’il a le coeur solide ! Imaginez ! Il a même découvert après coup qu’il avait épousée une descendante Algonquine ! Fallait le faire n’est-ce pas ? Marier une cinglée, ça vous met un homme à rude épreuve je vous assure ! Ce n’est pas sans risque..
Mais voyez-vous, même lui à ses limites ! Du moins, c’est ce que j’ai été forcée de constater la semaine dernière…Alors que nous étions en voiture et que la radio jouait en sourdine, nous avons soudainement entendu une vieille chanson kitch. De celles qu’il nous arrivait de siffloter…dans les années 80. Moi du moins ! Puisque que lui n’est né qu’en 1976…. Alors que j’avais déjà sept ans d’avance sur lui en ce bas monde..
Vous voyez le genre ?
Et me voilà qui se met à chanter (très mal, cela va de soi !), me rappelant mot pour mot cette chanson…d’Herbert Léonard !
«J’aime le goût salé de ta peau,
Quand ton corps tout bronzé sort de l’eau
Et ce parfum léger qui me rend fou.
J’aime tes yeux étranges qui sourient
Tes lèvres qui me mangent comme un fruit
Ce plaisir qui dérange autour de nous»
Et là ? Et bien j’avoue que j’ai vu pour la première fois…la peur dans les yeux de mon mari ! Qui a du coup saisi l’ampleur du puit sans fond d’incongruités qu’il avait épousé.. 😉
Et ça, avouez-le, ça peut faire vraiment peur !