Francesca Woodman à la Fondation Henri Cartier-Bresson de Paris
J’ai toujours été fascinée par ce genre de personnages issus d’un passé qui semble aujourd’hui révolu. De ceux qui dans certains cas, donnent à la limite ce sentiment d’avoir été littéralement tirés de quelques fictions. Et qui clairement, sont fabuleusement inspirants.
Parmi eux, les Colette, Robert Capa, Lee Miller,… Certains écrivains, d’autres photographes, mais tous des artistes qui ont su, chacun à leur façon et à leur époque, vivre comme dans un roman.
C’est pourquoi, je l’avoue, j’ai eu un gigantesque coup de cœur en découvrant l’une d’elles, la photographe Francesca Woodman, lorsque j’ai eu l’occasion de visiter, il y a quelques années de cela, une exposition qui se tenait alors à Québec. Un événement consacré à 47 artistes, toutes des femmes, chacune étant associée au mouvement surréaliste.
Inutile de vous dire donc que depuis des mois, je me meurs de faire ma petite valise et de prendre un avion, profitant de quelques jours de vacances pour aller là ou les œuvres de cette artiste d’exception sont exposées. L’automne dernier, c’était Stockholm en Suède. Cet hiver, c’était Amsterdam…
Bien que je sois parvenue à refréner mes ardeurs jusqu’ici (parce qu’il faut bien gagner sa croute, n’est-ce pas !), j’avoue que je ronge mon frein actuellement, prise de cette envie incontrôlable de prendre l’avion pour Paris.
Car c’est que du 11 mai au 31 juillet se tiendra à la Fondation Henri Cartier-Bresson de Paris une exposition dédiée à l’artiste…
Mais qui est-elle ? Francesca Woodman est une photographe américaine ayant grandi à Denver au Colorado au sein d’une famille d’artistes. Née en avril 1958, elle se suicidera quelques années plus tard, en janvier 1981, dans son appartement NewYorkais. Elle avait tout juste 22 ans…
Dans l’entremise, un peu comme si elle avait senti l’urgence, la jeune femme avait réalisé, avec ce qu’on pourrait qualifier de frénésie, ou un peu comme si elle avait su d’instinct qu’elle aurait peu de temps, une oeuvre des plus impressionnantes. Soit plus de 800 photographies, toutes traitant, presque que comme une obsession de l’image, la sienne, à travers des nus féminins qui semblent devoir se répercuter à l’infini dans des miroirs. Mais aussi, du genre, de la sexualité, cela à travers ces corps que l’on cache ou que l’on montre de façon plus ou moins explicite. Mais également de la disparition et de la mort. La sienne que l’artiste avait comme pressenti…
Tous des thèmes qui encore aujourd’hui, d’une façon un peu étrange, trouvent une résonance particulière dans un monde ou l’image semble devoir prendre toute la place, au détriment de l’humain à travers un univers médiatique qui en montre toujours plus. Trop parfois.
Clairement, je n’ai pas dit mon dernier mot ! Qui sait si je ne le prendrai pas cet avion…
On en parle ici.
Et vous ? Vous irez voir cette exposition ? N’hésitez pas à venir déposer vos impressions ici! Histoire de me donner encore plus envie !!