Funérailles
Il semble que « La vie ne se compte pas en respirations mais en moments qui nous ont coupé le souffle » comme le disait récemment Nancy Mawn, invitée de l’émission de télé Tout le monde en parle. Mais devant la mort, que peut-on faire d’autre que de se demander ce qu’il restera de nous après ? Car alors qu’on imagine avoir tout le temps devant soi, on réalise un moment donné que la vie était si courte finalement ! Un premier cri, un dernier pleur et entre les deux, le battement d’aile d’un papillon !
Ces deux derniers jours, neuf heures de route donc pour aller et neuf heures de route pour revenir des funérailles de mon grand-père, un homme qui a mes yeux était tellement spécial ! Il a été pour moi un grand-père bien sur mais surtout, un grand-père que je n’aurais échangé pour aucun autre! Il n’était bien sur pas parfait (mais ça, qui peut prétendre l’être ?), mais il m’a montré à moi qu’au fond, il suffisait d’être fidèle à soi même jusqu’au bout et que ce faisant, il arrive qu’on fasse une différence qu’on ne soupçonne même pas dans la vie de son entourage. Il était fier de sa famille et nous aimait tous. Ce que d’ailleurs, il lui arrivait d’avouer du bout des lèvres, rapidement entre deux phrases, un peu comme s’il n’avait pas su comment le dire.
Vous imaginez que de le voir ainsi, dans sa tombe, était tellement irréel ! Comme les personnages costumés qu’on peut parfois voir dans les places publiques l’été et qui s’amusent à demeurer immobiles sous l’oeil surpris des passants guettant le moindre mouvement…Mais pour mon grand-père, plus jamais de son regard bleu… Un peu comme s’il s’était transformé en statut de sel…
C’est donc difficile de l’imaginer en terre pour toujours mais c’est sans doute l’une des seules justices comme il l’aurait dit lui même: on doit tous y passer !