Perdue dans mes pensées

Histoires de moulage…ou théorie en élaboration

 

Pixabay

Ce matin, peu de temps pour écrire. Un peu comme si déjà, la frénésie des fêtes m’étourdissait… m’empêchant de mettre de l’ordre dans mes pensées..

C’est pourquoi j’ai pensé partager cette chronique que j’ai commencé à écrire…il y a quelques jours..


***

Il m’arrive d’avoir cette impression que partir en voyage, c’est un peu aller à la rencontre de soi-même…. Parce que se confronter à un monde qui ne nous est pas familier, paradoxalement cela nous fait ressentir intensément tout ce que l’on est.  

Soi.  

En opposition avec tout ce que l’on prend conscience de ne pas être…

Un peu comme dans une opération de soustraction.

Je vous entends vous dire que c’est un peu nébuleux tout cela ? Pas tant que cela si on y pense bien ! Et pour l’expliquer, je ne peux que vous donner cette image qui me vient à l’esprit…

Ainsi, imaginez que vous êtes un artiste qui s’exprime avec le travail de ses mains dans la terre. Vous creusez un trou – le côté «négatif» de votre oeuvre, y façonnant le moulage de votre projet. Vous y laissez tomber l’argile liquide, travaillant rapidement avant que la matière ne durcisse.

Et puis ?

Vous attendez que le tout sèche et soit à l’état solide.

Pas moins nébuleux j’imagine 😉

Le but ? Avoir en main ce qui n’est déjà plus la terre. Ni même le trou. Mais autre chose…

La pièce elle-même.

Voilà donc ou je voulais en venir. Cette idée que dans la vie de tous les jours, alors que nous sommes entourés de «connus» (famille, environnement, entourage, boulot), il peut parfois être difficile de savoir qui l’on est. Ou ce qui nous distingue précisément des autres. Ces «autres» justement qui nous ressemblent jusqu’à un certain point puisque comme pour la pièce d’argile sortie de la terre, nous en sommes issus…

Alors qu’à l’étranger, dans cette marre d’inconnus, alors qu’on se retrouve seul avec soi-même, ne reste que cet «autre» dans lequel nous sommes forcés de plonger. Ce quelque chose d’indéfinissable qui n’est déjà plus notre terre. Ni même notre moule… Et dont l’unicité nous saute aux yeux… En opposition avec ce nouvel environnement auquel il ne correspond pas.

Forcément puisqu’il n’en est pas issu ! Ainsi, peut-être faut-il partir pour voir qui l’on est ?

Et pour être pleinement conscients des traces laissées par cette terre dont nous sommes issus, sur nous…

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