Je ?
Photo: IStock |
Avec le Métropolis Bleu qui approche – ou peut-être serait-il plus exact de dire « avec les conférences et ateliers d’écriture auxquels je suis inscrites et dont la tenue approche, le Métropolis Bleu ayant débuté hier ! – j’ai remis à l’ordre du jour mon projet de livre…
Et je ne peux m’empêcher alors de constater combien mon plus grand talent réside peut-être dans cette capacité presque sans fin de me trouver sans cesse des raisons – toutes meilleures les unes que les autres n’en doutez pas ! – pour ne pas écrire… Pour ne pas me poser sur cette chaise qui attend devant mon bureau, pour écrire jusqu’à ce que j’aie écrit le dernier mot de la « chose »….ou que mort s’en suive !
Parmi ces questionnements sans fin ? Est-ce que je devrais l’écrire au « Je » ce livre ou bien à la troisième personne ? Et cette troisième personne, est-ce obligé d’être une « vraie personne » ? Car bien sur, je suis allée jusqu’à imaginer que je pourrais faire raconter cette histoire par le témoin le plus inattendu que l’on puisse imaginer: la maison de mon grand-père dont les murs en ont vu et entendu de toutes les couleurs au fil des ans ! Ces murs qui bien sur, risqueraient toutefois de révéler des choses sur la « petite Marie » que peut-être la « Marie adulte » n’aurait jamais dites…
Et l’avantage de cette version racontée par la maison de mon enfance c’est que j’en entrevois déjà le chapitre final. .. Alors que la maison serait ravalée par ces arbres que mon grand-père a passé sa vie à planter comme le petit Pousset ses pierres le long du chemin…. Lui pour retrouver son chemin. Mon grand-père pour cacher des regards nos mille et un secrets familiaux…
Mais ça bien sur, c’est pour le livre qui racontera l’histoire des femmes, dans la lignée du côté de ma mère. Celle dans laquelle ma grand-mère Jeanne tient un rôle de choix ! Non pas qu’elle ait été une sainte (bien contraire !) mais plutôt parce que, je le réalise maintenant, sa vie et ses choix ont d’une certaine façon teinté les nôtres…
Et bien sur, j’en suis venue à la conclusion qu’il m’était impossible d’aborder l’histoire de mon père dans ce même livre ! Trop de choses, trop d’éléments autour desquels même une chatte y perdrait ses chatons…
Imaginez un lecteur !
2 commentaires
Anonymous
Tout comme toi, je crois que le plus difficile lorsqu'on commence à écrire, c'est de choisir à quelle personne on le fera.
J'ai déjà fait « parler » une table qui est dans la famille de mon mari depuis 1932. Tu imagines les conversations, les réunions de famille et même quelques chicanes entendues autour de cette table familiale ?
Depuis 5 ans, cette table continue sa « vie » aussi fièrement – malgré quelques blessures (grafignes, une patte un peu branlante, etc.) au chalet familial à la Manic. Lorsque nous allons à la pêche l'été et fermer le chalet l'automne, on ressent toujours une certaine émotion autour de la table qu'on a surnommée : « La Rosalie. »
Le « je » est très personnel dans un roman. On s'identifie à ce « je » et on espèrera à des confidences qu'on ne retrouvera peut-être pas avec un autre pronom personnel ; des émotions à fleur de peau.
Si tu choisis la troisième personne – soit le « il ou elle » ou les murs, tes lecteurs vont s'attendre à certains secrets… peut-être plus faciles à dire à la troisième personne.
Tu sais, Marie, dès que tu vas prendre la plume, le choix du narrateur va se faire tout seul. Je crois que le meilleur choix c'est de te faire confiance. C'est toi l'écrivain.
Te dire à quel point j'ai hâte de te lire… !
Excuse ce long commentaire.
Bonne journée,
Marjo
MARIE
Merci de ton commentaire qui m'encourage je t'assure ! Je pense aussi, comme toi, que lorsque j'aurai une idée plus claire de ce que je veux faire, ça ira tout seul (ou presque !) En attendant, j'ai un peu l'impression de tâtonner mais en même temps, il y a des choses pour lesquelles j'ai tout de même une idée assez claire. Reste à faire quelque chose de tout cela !
Et j'avoue que de faire parler une table, ou un élément comme un mur comme je l'ai pensé, ça permet sans doute de dire des choses d'une façon différente. Surprenante même !
Je pense que mes ateliers d'écriture ce weekend vont sans aucun doute m'inspirer beaucoup ! À suivre 😉
Bonne journée à toi Marjo !
Marie